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Karin Keller-Sutter et Elisabeth Baume-Schneider

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

Pour le Conseil fédéral, ce mardi était une journée à la portée symbolique. L’élection de deux nouveaux membres et une redistribution des départements entraînent trois passations de pouvoir, dont deux avaient lieu aujourd’hui. Le moment pour les nouvelles et nouveaux venus de se préparer à habiter leur fonction.

Dans cette sélection vous trouverez aussi les derniers chiffres des exportations horlogères, qui ont déjà battu leur record de 2021, et vous ferez un détour par Verbier, où les vans du personnel saisonnier côtoient les chalets de milliardaires.

Excellente lecture,

Karin Keller-Sutter et Elisabeth Baume-Schneider
Karin Keller-Sutter (d.) a remis les clés du Département fédéral de justice et police à sa successeure Elisabeth Baume-Schneider (g.). © Keystone / Peter Klaunzer

Karin Keller-Sutter a remis les clés du Département fédéral de justice et police à sa successeure Elisabeth Baume-Schneider ce matin. Cette dernière reprend les dossiers migratoires dans un contexte tendu, entre la gestion des personnes réfugiées d’Ukraine et la forte hausse des demandes d’asile ordinaires.


On a d’ailleurs appris dimanche la suspension du programme de réinstallation des personnes réfugiées particulièrement vulnérables, faute de capacités suffisantes.

Dans l’après-midi, Karin Keller-Sutter a pour sa part repris les rênes du ministère des Finances à Ueli Maurer, qui va prendre sa retraite. La troisième passation de pouvoir aura lieu vendredi, entre la ministre démissionnaire Simonetta Sommaruga et le nouvel élu Albert Rösti au sein du Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC).

Les ministres vont pouvoir commencer à se familiariser avec leurs nouveaux dossiers. L’administration fournit une aide à la passation de pouvoir, explique à SRF le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi. En général, un changement de département implique par ailleurs des changements de personnel, et parfois aussi de mobilier. Mais la phase de transition n’est pas longue, car l’entrée officielle en fonction aura lieu le 1er janvier.

Employé de l horlogerie au travail
Un employé d’une marque horlogère travaille sur l’assemblage d’une montre. Keystone / Jean-christophe Bott

Le commerce extérieur de la Suisse a chuté au mois de novembre. Avec un montant d’exportations de 20,9 milliards de francs (-9,2%) et 20,4 milliards d’importations (+1,4%), son excédent commercial se tasse pour s’inscrire à un demi-milliard de francs, contre 2,9 milliards en octobre, indique l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF).


Le tableau est particulièrement sombre pour les produits chimiques et pharmaceutiques, qui affichent une baisse de 19%. Les ventes de médicaments se sont effondrées d’un quart et le rebond des exportations de principes actifs n’a pas permis de compenser cette tendance négative. Dans l’ensemble, les deux tiers des groupes de marchandises affichent des chiffres en baisse.

A l’inverse, on trouve du côté des gagnants le secteur machines et électronique, les métaux, les véhicules et, surtout, l’horlogerie. Le mois dernier, les exportations horlogères ont enregistré le plus haut résultat de leur histoire, à plus de 2,4 milliards de francs.

Par rapport à la même période l’an dernier, l’envolée atteint 10,9%. Et depuis le début de l’année, la branche a exporté l’équivalent de 22,8 milliards de francs, soit 11,9% de plus qu’en 2021, souligne la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH). Les États-Unis sont restés le premier marché d’envoi (+33%), devant la Chine, qui est toutefois en baisse pour le deuxième mois consécutif (-11,5%).

  • La dépêche ATS
  • Les exportations horlogères suisses ont déjà battu leur record de 2021 – l’article du TempsLien externe
  • Et si les montres «Swiss made» à bas prix n’avaient pas dit leur dernier mot? – l’article de mon collègue Samuel Jaberg
  • Et son article sur la situation de l’industrie suisse (juin 2022)
Des skieurs et skieuses posent autour d un panneau Verbier
La station valaisanne de Verbier détient le titre de «meilleure destination de ski au monde». ¬© Keystone / Anthony Anex

La station valaisanne de Verbier détient le titre de «meilleure destination de ski au monde». Mais elle cache une réalité moins attractive pour les petites mains qui la font vivre en hiver: les travailleuses et travailleurs saisonniers.


La rareté des logements et leurs prix exorbitants en saison rendent leurs conditions de travail difficiles et précaires, comme le montre un reportage de l’émission de la RTS «Mise au point». Leur budget locatif peut facilement atteindre les 8000 à 10’000 francs pour un séjour de quatre à cinq mois, soit près de la moitié de ce qu’ils espèrent gagner sur la saison.

Et encore faut-il trouver un logement. Une partie des saisonniers et saisonnières logent dans des vans, en attente de trouver un appartement. Le président de la commune de Val de Bagne Christophe Maret admet que «cela n’amène pas une bonne image» et que «le van n’est pas approprié dans une région de montagne où il fait froid.»

Dans la station, tout le monde semble être conscient du problème. Plusieurs employeurs et employeuses mettent en place des initiatives individuelles pour que leurs conditions de travail restent attractives. Et la commune évalue les options possibles avec des projets de constructions pour le personnel saisonnier, mais à l’horizon 2026.

  • Du personnel saisonnier de Verbier contraint de dormir dans des vans, faute de logements – le sujet de la RTS
  • Verbier meilleure station de ski au monde: et alors? – l’éclairage de 20 MinutesLien externe
  • Les petites mains qui font vos vacances de ski – le reportage de ma collègue Katy Romy à Nendaz (2019)
bénéficiaire à un guichet de l aide sociale à Zurich
Le nombre de nouveaux bénéficiaires de l’aide sociale a baissé en 2021. © Keystone / Christian Beutler

Un peu plus de 265’000 personnes en Suisse ont perçu de l’aide sociale économique en 2021. Soit un taux de 3,1% en baisse de 0,1 point sur un an, a indiqué ce mardi l’Office fédéral de la statistique (OFS).


L’OFS relève que malgré l’impact considérable de la pandémie ni le nombre de bénéficiaires ni le risque de dépendre de l’aide sociale n’ont augmenté l’an dernier. Au contraire, le nombre de nouveaux bénéficiaires a reculé pour atteindre son plus bas niveau depuis dix ans: 39’600 nouveaux dossiers ont été ouverts, soit 5300 de moins qu’en 2020.

Une évolution à replacer dans son contexte: «en 2021, le marché du travail a retrouvé sa vigueur et les mesures adoptées pour atténuer les répercussions de la pandémie déployaient encore leur effet», souligne l’office statistique. D’autant plus que depuis la mi-2021, la situation de l’emploi s’était améliorée à tel point que le taux de chômage avait retrouvé son niveau d’avant la pandémie.

Les groupes de personnes les plus à risque de devoir recourir à l’aide sociale n’ont quant à eux pas changé. Il s’agit des enfants et des adolescents de 0 à 17 ans, des personnes de nationalité étrangère, des personnes divorcées ainsi que de celles qui n’ont pas de formation postobligatoire.

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