Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Après une année 2022 marquée par les conséquences de la pandémie et de la guerre en Ukraine – à quoi faut-il s’attendre en 2023 concernant l’économie suisse? Les journalistes économiques de swissinfo.ch vous proposent aujourd’hui un tour d’horizon, secteur par secteur.
Aussi dans cette sélection du jour: comment le CICR cherche à tenir informés les proches des victimes de la guerre en Ukraine, comment – et à quel coût – les stations de haute altitude suisses pourraient survivre au réchauffement climatique, et comment 2022 a mobilisé la population helvétique dans les rues de Berne.
Bonne lecture,
Après bientôt trois ans de pandémie, quelles perspectives pour l’économie suisse en 2023? Tour d’horizon (non exhaustif).
D’une manière générale, un ralentissement de la croissance est prévu. La situation énergétique tendue et la hausse des prix en sont la cause. Le taux de croissance devrait ainsi se situer à 0,7% l’an prochain, contre 2,1% cette année, selon le Secrétariat d’État à l’Économie (SECO).
Mais la situation n’est pas la même dans chacun des principaux secteurs de l’économie. Ainsi, l’horlogerie, boostée par des exportations à la hausse, voit la vie en rose. L’hôtellerie espère de son côté atteindre 95% de son niveau d’activité pré-Covid. La banque et l’industrie des machines, fortement impactées par la hausse des taux et le franc fort, tirent la langue.
La pharma espère un nouveau départ dans les relations Suisse-UE. Principal moteur des exportations du pays, le secteur a souffert de l’abandon de l’accord-cadre par le Conseil fédéral. Enfin, les grandes entreprises helvétiques devront, pour la première fois en 2023, publier un rapport répondant à une nouvelle loi sur les entreprises responsables.
- «Ce qui attend la Suisse: les perspectives économiques pour 2023» (Samuel Jaberg, Jessica Davis Plüss, Matthew Allen, swissinfo.ch)
Le CICR a ouvert à Genève une centrale de recherche pour les victimes de la guerre en Ukraine. Une opération d’une ampleur inégalée depuis la Seconde Guerre mondiale. Reportage RTS.
La structure répond à des centaines d’appels quotidiens. Depuis son ouverture en mars, elle a ainsi reçu quelque 45’000 requêtes par téléphone, mais aussi par écrit, provenant de proches de détenus ou de civils disparus. Son équipe est composée de douze opératrices et opérateurs téléphoniques parlant ukrainien, russe et anglais.
C’est une lueur d’espoir pour les familles de personnes disparues. Le CICR épluche non seulement les photos ou les vidéos que les proches leur transmettent, mais aussi des données que l’organisation collecte sur les réseaux sociaux. «C’est pour voir si nous pouvons les identifier, si nous pouvons apporter une confirmation, explique Inna Iashchenjo du CICR. Même si leurs proches sont décédés, ils veulent le savoir.»
Le CICR a fourni près de 4000 fois des informations aux familles affectées depuis le début du conflit. Un travail accompli en vertu des Conventions de Genève. C’est la première fois depuis 2003 et la guerre en Irak que l’organisation met en place une division spéciale pour un conflit. Elle était alors beaucoup plus petite.
Les stations de basse altitude souffrent des températures douces en Suisse, mais celles situées plus haut devraient continuer à s’en sortir. C’est la conclusion d’une étude de l’Université de Bâle.
Les stations à plus de 1800 mètres devraient pouvoir assurer une saison de 100 jours consécutifs au cours du siècle, malgré le réchauffement climatique. L’équipe de recherche bâloise est arrivée à ce constat en se penchant sur le cas du domaine skiable Andermatt-Sedrun-Disentis.
À l’avenir, la période des vacances de Noël pourrait toutefois être compromise. Pour leurs prédictions, les scientifiques ont combiné des données sur l’orientation des pistes et l’eau nécessaire pour l’enneigement artificiel avec des scénarios climatiques récents.
Problème supplémentaire: les coûts devraient prendre l’ascenseur. Pour la station de Suisse centrale, les besoins en eau pour les canons à neige devraient augmenter de 80%, passant de 300 millions de litres actuellement à 540 millions de litres.
Les évènements marquants de 2022 ont incité un nombre inégalé de Suisses à descendre dans les rues de la capitale. Les chiffres le révèlent.
En 2022, il y a eu environ une manifestation par jour à Berne. Un record, selon l’Inspection de police de la capitale. Fin novembre, ce nombre s’élevait déjà à 363, soit plus que l’ancien record de 2019 avec un total de 360 manifestations.
La guerre en Ukraine, la grève des femmes et les contestations en Iran ont particulièrement rassemblé. Quelque 20’000 personnes se sont réunies le 26 février pour dénoncer l’invasion russe de l’Ukraine, alors que la situation en Iran a donné lieu à un nombre particulièrement élevé d’actions rassemblant des milliers de personnes.
Ailleurs en Suisse, Zurich a connu un nombre de manifestations stable, de même que Lausanne. 318 rassemblements, dont 62 non autorisés, ont ainsi été recensés jusqu’à la mi-décembre dans la plus grande ville de Suisse. Les données concernant Genève ne sont pas disponibles.
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