
Aujourd’hui en Suisse
Amies lectrices, amis lecteurs,
C’est Marc-André qui vous parle de Fribourg, où la météo promet 17 degrés pour le dernier jour de l’année… Comme vous, j’ai vu les tristes images des pistes d’Adelboden et de Wengen où se disputeront les épreuves de Coupe du monde de ski la semaine prochaine, ces longs corridors de neige artificielle qui courent dans les champs, comme aux récents JO de Pékin.
Alors, de la neige, de la vraie, je vous en offre une pincée avec ce joli sujet de la RTS qui a suivi un nivologue et mis l’œil dans son microscope pour y voir ces cristaux enchanteurs que Dame Nature daigne encore parfois nous offrir.
Bonne lecture, et surtout Bonne Année 2023!

Robert Bolognesi est nivologue. Son métier, c’est d’étudier la neige. Il n’aime pas trop le ski de piste, préférant la neige non travaillée, qu’il trouve «sacrément belle». Capturer l’infiniment petit, voilà sa passion et son métier, sa science, son art.
«Quand on a de belles chutes de neige, on voit parfois des étoiles magnifiques. Mais il faut aller vite, parce qu’elles disparaissent très rapidement», explique Robert Bolognesi. Sur une neige déjà un peu fondue la journée, puis refroidie la nuit, comme on en trouve en bordure des pistes, les flocons ont pris la forme de petits cubes, aux angles un peu arrondis.
Si la nature sculpte une infinie variété de cristaux, aussi délicats qu’éphémères, la neige artificielle n’est pas franchement esthétique. Au microscope, on ne voit que de simples billes de glace, toutes exactement identiques.
- L’art d’observer la neige avec rigueur et poésieLien externe – article, photos et vidéo de RTS Info

La Suisse jouira en 2023, outre ses foires et festivals, d’une offre artistique riche et variée. Alors même si la récession menace, si l’inflation ronge le pouvoir d’achat et si la guerre campe en Europe, il est bon de s’offrir un tour d’horizon.
Art Basel va continuer de donner le ton. La première foire d’art contemporain au monde se tiendra en juin et devrait à nouveau attirer des milliers d’artistes et des dizaines de milliers d’amateurs. Art Basel a aussi ses vitrines à Hong Kong, Miami et désormais Paris.
Art spolié ou art ukrainien en exil: les grands musées n’échappent pas aux débats, parfois houleux, ni aux turbulences de l’actualité. À Berne comme à Zurich, on joue cartes sur table quant à la provenance de collections qui sentent le soufre, et ailleurs, on offre un refuge aux trésors mis à l’abri de la folie guerrière qui ravage l’Ukraine.
Les scènes helvétiques vont accueillir leur lot de stars étrangères, et 2023 verra la sortie de films suisses très attendus. Un seul exemple: «La Ligne», dernière œuvre d’Ursula Meier, qui pourrait s’avérer un candidat sérieux pour l’Oscar hollywoodien dans la catégorie des films étrangers… mais en 2024.
- Arts en Suisse: ce qui attend les amateurs en 2023 – Eduardo Simantob
- Ce qui attend la Suisse: les grands dossiers politiques de 2023 – Samuel Jaberg et Marc Leutenegger
- Ce qui attend la Suisse: les perspectives économiques pour 2023 – Samuel Jaberg, Jessica Davis Plüss et Matthew Allen

Hors de Suisse, qui comprend les expressions «Röstigraben» et «Polentagraben»? Personne probablement. Mais si l’on sait que le pays parle trois grandes langues, que les röstis sont un plat typiquement alémanique et que la polenta, italienne à la base, est très appréciée au Tessin, on commence à y voir plus clair.
En Suisse, le Röstigraben (fossé des röstis) marque la différence, notamment de mentalité, entre Suisses romands (francophones) et alémaniques (germanophones). Dans un pays qui se rend aux urnes quatre fois par année, l’expression est née pour exprimer les différences de comportement électoral, en particulier sur les questions européennes, l’immigration et le rôle de l’État.
Par analogie, un autre fossé est né, le Polentagraben, qui sépare le sud italophone des Alpes du reste de la Suisse. Bien qu’elle soit principalement originaire de Bergame, la polenta est également devenue un plat typique du Tessin. Ce «fossé» sépare idéalement la Suisse romande de la Suisse italienne, même si les deux n’ont pas de frontière commune. En effet, l’électorat tessinois se range de plus en plus souvent du côté de la Suisse alémanique.
- L’article de Riccardo Franciolli
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