Aujourd’hui en Suisse
Chers et chères Suisses d’ici et de partout,
Huit milliards d’humains sur Terre, mauvaise nouvelle pour le climat? Ce n’est pas aussi simple, car tout le monde ne pollue pas de la même manière. Et si ce sont naturellement les pays riches qui émettent le plus de CO2, c’est aussi chez eux que les efforts de réduction sont les plus importants. Exemple en Suisse, où par ailleurs, le cap des neuf millions d’habitant-es devrait être atteint cette année, soit trois ans plus tôt que prévu.
Je vous parle aussi du déficit abyssal de la Banque nationale et de l’avenir incertain de nos pneus d’hiver, dans un pays où, comme un peu partout, «il n’y a plus de saisons».
Bonne lecture,
Nous sommes plus de 8 milliards sur la Terre. Peut-on en déduire que les émissions de CO2 augmentent avec la population? Pas obligatoirement. Plusieurs pays, dont la Suisse, montrent qu’il peut y avoir hausse de la population et baisse des émissions.
Le nombre d’êtres humains sur Terre a doublé en un peu moins de cinquante ans, une croissance favorisée par le processus d’industrialisation et le développement socio-économique en général. Il pourrait franchir la barre des 10 milliards vers 2050, selon les projections.
Les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre ont elles aussi augmenté, avec un nouveau record en 2022. Les deux courbes suivent une évolution similaire bien que, depuis le début du 20e siècle, les émissions aient progressé plus vite que le nombre d’habitants et habitantes de la planète.
Chine, Inde, États-Unis: les plus gros émetteurs sont aussi les pays les plus peuplés. Mais tout le monde ne pollue pas de la même manière. Ainsi, chaque Chinois émet deux fois moins de CO2 que chaque Suisse. Mais de nombreux pays très riches – dont la Suisse – démontrent qu’il est possible de continuer à se développer sans polluer davantage.
- L’article et les graphiques de Luigi Jorio et Pauline Turuban
- Huit milliards d’êtres humains sur Terre – et moi, et moi et moi… – novembre 2022, Jonas Glatthard, Robert Salzer et Marina Kunz, SRF
Et puisqu’on parle de population, la Suisse devrait franchir cette année la barre des 9 millions d’habitantes et habitants. Cet accroissement beaucoup plus rapide qu’ailleurs en Europe s’explique par une forte immigration, qui est en train de devenir un des thèmes phares en cette année électorale.
Entre janvier et juin 2022, l’immigration a augmenté de 21% en Suisse. Avec les élections fédérales agendées en octobre, cette croissance démographique pourrait devenir un thème phare. L’UDC fustige «une immigration démesurée» et veut freiner cette évolution.
La population helvétique augmente tout en vieillissant. La génération des baby-boomers est aujourd’hui à la retraite et l’âge médian est passé de 31 ans à plus de 40 ans en un demi-siècle. Cette évolution a des conséquences sur le marché du travail, la pénurie de main-d’œuvre étant plus importante que jamais.
Pour l’Union patronale suisse, la croissance économique du pays n’est pas possible sans immigration. «Le fait que la population suisse a tendance à vouloir travailler à temps partiel a pour conséquence que nous avons besoin d’immigration si nous voulons garder notre niveau de prospérité», estime Simon Wey, chef économiste de la faîtière.
- L’article et la vidéo de RTS Info
- Point fort SWI – Pourquoi la Suisse a besoin de main-d’œuvre étrangère
2022 aura été une mauvaise année pour la Banque nationale suisse (BNS). Avec une perte d’environ 132 milliards de francs, l’institut d’émission ne pourra procéder à aucune distribution de dividende, ni à ses actionnaires, ni à la Confédération, ni aux cantons.
La perte était attendue par les analystes. Elle est de quelque 131 milliards sur les positions en monnaies étrangères et d’environ un milliard sur les positions en francs. Après prise en compte de la réserve pour distributions futures, la perte portée au bilan s’établit à quelque 39 milliards, précise la BNS.
En 2021, la BNS avait reversé le maximum possible, soit 6 milliards de francs, pour un tiers à la Confédération et deux tiers aux cantons. Les solides bénéfices des années précédentes avaient également permis de verser 6 milliards en 2020, année au cours de laquelle le montant maximal de distribution avait été revu à la hausse.
«Il est connu que les bénéfices de la BNS fluctuent fortement et que les distributions ne peuvent pas être considérées comme allant de soi», a réagi la Conférence des directeurs cantonaux des finances, qui considère malgré tout la situation comme «fâcheuse». Déjà lors de l’exercice 2013, aucun bénéfice n’avait été distribué.
- L’articleLien externe de RTS Info
- Point fort SWI – Comment la Banque nationale gère la richesse de la Suisse
Avec le réchauffement et les hivers sans neige, est-il temps de mettre vos pneus d’hiver au rebut? La question se pose, et pas mal d’automobilistes ont déjà franchi le pas. D’autant que rouler avec des pneus d’hiver par météo printanière est loin d’être idéal.
Au-dessus de 7 degrés, les pneus d’hiver s’usent plus vite et laissent davantage de particules fines dans la nature. À ces températures, la consommation de carburant augmente aussi et la distance de freinage devient bien plus importante. Pour qui ne roule pas en montagne, le pneu d’hiver n’a donc plus vraiment de sens, un pneu quatre saisons restant suffisant pour quelques jours de neige ou de grand froid.
L’usure des pneus est responsable de la plus grande partie des résidus plastiques présents dans l’environnement. Selon une étude publiée par le laboratoire britannique Emissions Analytics, les particules fines émises par l’usure des pneus seraient 2000 fois plus nombreuses que celles des pots d’échappement.
- L’articleLien externe de RTS Info
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