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Aujourd’hui en Suisse

Chères et chers Suisses d’ici et du monde,

C’est un scénario digne d’un thriller d’action, plein de trafiquants, d’escrocs, avec une avocate sulfureuse et des planques dans des paradis fiscaux. Sauf que le dénouement va laisser plus d’un spectateur frustré. Une fin sans morale, où les méchants se voient rendre l’argent qu’ils ont volé – et par un tribunal en plus. C’est le volet suisse de l’affaire Magnitski, et nous vous le racontons en détail.

On vous parle aussi de manque de personnel soignant, du bonheur des Suisses et de l’étiquetage de «viandes» véganes.

Bonne lecture,

TPF
Keystone / Carlo Reguzzi

Une nouvelle affaire de blanchiment et un mauvais point pour l’image de la Suisse. La justice helvétique va restituer 14 millions de francs à trois citoyens russes, pourtant sanctionnés dans d’autres pays pour une gigantesque fraude.


Le cas est connu sous le nom d’affaire Magnitski, du nom de l’avocat russe qui l’a découverte, et qui est mort en prison en 2009. Cette escroquerie est à l’origine d’enquêtes criminelles dans plusieurs pays, dont la Suisse, où une partie de l’argent volé a atterri. Plus de 18 millions ont ainsi été gelés par le Ministère public de la Confédération – la plus grande part va donc être restituée.

Cette décision ne fait qu’accroître la pression sur la Suisse dans le contexte international délicat marqué par la guerre en Ukraine. Un sénateur américain a demandé au secrétaire d’État Anthony Blinken d’intervenir et un financier britannique lésé dans l’affaire promet de remuer ciel et terre pour faire réinscrire la Suisse sur la liste noire des pays qui soutiennent le blanchiment d’argent.

Infirmière
© Keystone / Jean-christophe Bott

La Suisse dispose d’un des réseaux de soins les plus denses du monde. Mais le manque de personnel devient chronique, obligeant les hôpitaux à recruter directement à l’étranger, ce qui aggrave la situation de pénurie dans les pays voisins.


En 2019, la Suisse comptait 18 soignants pour 1000 habitants, soit environ le double de la moyenne de l’OCDE. Parallèlement, le pays emploie une forte proportion de personnel soignant étranger (entre 30 et 40%). Ceci évidemment dans les zones frontières de Genève, Bâle et du Tessin, mais aussi dans d’autres régions.

Une situation partie pour durer, car la pénurie de personnel qualifié s’aggrave en Suisse, comme dans les autres pays européens. Depuis la fin de la pandémie, la concurrence entre employeurs s’est encore accrue dans le recrutement de personnel.

Fontaine
Keystone / Sigi Tischler

Passée la pandémie, les Suisses auraient-ils retrouvé le moral? 59% jugent que l’année 2022 a été «plutôt bonne» ou «très bonne». C’est ce que montre un sondage Link réalisé en janvier sur plus de 1200 personnes et diffusé ce mardi.


Chez les mécontents, 15% des personnes interrogées ont passé en 2022 une «mauvaise» ou «très mauvaise» année. Et pour le 26% restant, l’année écoulée a juste été normale, ni mauvaise, ni bonne. Et alors que 80% des Suisses s’étaient dit heureux en janvier 2022, ils et elles sont 83% un an plus tard.

Ces chiffres contrastent nettement avec ceux récoltés en Allemagne. Là-bas, 31% des personnes seulement ont trouvé l’année 2022 plutôt bonne ou très bonne, note Link. Les Allemandes et les Allemands n’étaient en outre que 65% à se dire heureux en 2023, contre 61% en 2022.

Poulet végane
(c)2019 Thomas Rafalzyk

A-t-on le droit d’appeler «poulet» un produit à base de pois – même en précisant «végane»? En Europe, c’est oui, mais en Suisse, ce sera à la justice d’en décider. Quitte à créer un précédent.


Le tribunal administratif de Zurich avait jugé que l’utilisation de noms de viandes pour des aliments d’origine végétale n’était pas trompeuse. Mais les autorités fédérales ne l’ont pas entendu de cette oreille et ont porté l’affaire devant le Tribunal fédéral. Suivant son verdict, la Suisse pourrait devenir le premier pays d’Europe à interdire ces dénominations.

Le marché de ces succédanés de viande ou de poisson est en plein boom. On trouve aujourd’hui des centaines de produits à base de plantes qui n’existaient pas il y a dix ans. Il n’est donc pas exclu que l’industrie de la viande exerce des pressions pour protéger ses dénominations, estime une experte.

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