Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
Le nombre de Suisses de l’étranger est en constante augmentation et, avec lui, les électeurs et électrices potentielles. Les principaux partis politiques l’ont bien compris et leur font de plus en plus de l’œil.
Je vous parle aussi d’un sujet qui nous concerne toutes et tous: le fonds de compensation AVS/AI, dont les finances ont déjà connu des jours meilleurs.
Bonne lecture,
L’intérêt des grands partis politiques pour les Suisses de l’étranger va croissant. Afin de séduire cet électorat lointain, ils possèdent désormais tous une section internationale ou un réseau pour leurs membres à l’étranger.
Le nombre de Suisses de l’étranger inscrit-es au registre électoral n’a cessé d’augmenter ces dernières années pour atteindre 218’000 en 2021. Si la tendance perdure, 230’000 pourront potentiellement voter lors des élections fédérales du mois d’octobre. Cela représente un électorat équivalant aux cantons du Tessin ou du Valais.
Pour les partis politiques, tenir compte de ce dernier reste toutefois complexe, car les élections fédérales sont organisées de manière cantonale. Les Suisses de l’étranger ont le droit de vote dans leur canton d’origine. Et elles et ils ne peuvent également se porter candidat-es que dans ce canton.
Mais l’absence de vote électronique amoindrit le poids politique de la Cinquième Suisse et prive environ un tiers des expatrié-es de ce droit, en raison des retards dans le courrier postal. Plusieurs partis réclament donc la réintroduction du vote électronique.
Les Suisses de l’étranger peuvent aussi faire pression en s’inscrivant au registre électoral. La question de savoir comment exercer les droits politiques qui leur sont garantis deviendrait alors encore plus urgente.
- L’article de la Revue Suisse
- Comment les Suisses s’informent sur l’actualité politique
- «De quel droit puis-je décider de ce qui se passe en Suisse?»
- Les Suisses de l’étranger ont-ils assez de pouvoir?
Les secouristes suisses sont rentré-es lundi soir de Turquie. L’aide d’urgence entre désormais dans une deuxième phase.
Pendant environ une semaine, les spécialistes de la Chaîne suisse de sauvetage et huit chiens ont œuvré dans le sud-est de la Turquie. Ils et elles ont retrouvé onze personnes vivantes, dont un nourrisson de six mois. Les équipes de la Société suisse des chiens de recherche et de sauvetage Redog ont aidé à dégager 31 personnes des décombres.
L’équipe d’intervention rapide du Corps suisse d’aide humanitaire (CSA) a pris le relais samedi en arrivant dans la province d’Hatay, en Turquie. Ces spécialistes se concentrent principalement sur l’aide aux personnes survivantes.
En Suisse, la nouvelle cheffe du Département fédéral de Justice et Police Élisabeth Baume-Schneider propose de faciliter l’octroi de visas spéciaux pour que les personnes sinistrées qui ont de la famille en Suisse puissent s’y réfugier temporairement. La droite est opposée à l’idée tandis que le centre gauche la soutient. Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) clarifie actuellement la faisabilité, en collaboration avec les autres États Schengen.
- Les informationsLien externe détaillées de la RTS
- Le visa express suisseLien externe pour les victimes du séisme en Turquie fait bondir la droite (Blick)
- Appel aux dons de la Chaîne du BonheurLien externe pour les personnes sinistrées
- Vague de solidarité pour les victimes des séismes en Turquie et en Syrie
- Un nombre record de TurcsLien externe fuient leur régime pour la Suisse et l’Europe (RTS)
La Suisse, potentiel pays hôte pour des détenus de Guantanamo? Si aucune demande officielle n’est sur la table, «le sujet est évoqué de manière sporadique» par les États-Unis, a appris la RTS.
Sur les 34 personnes encore en détention dans la prison de Guantanamo, vingt, majoritairement issues du Yémen, seraient «libérables». Mais les États-Unis refusent de les accueillir et ne veulent pas non plus les renvoyer dans des régions instables. L’administration Biden recherche donc des pays d’accueil.
La question d’un accueil en Suisse de certains de ces détenus aurait été évoquée au plus haut sommet de la Confédération, entre l’ambassadeur suisse à Washington Jacques Pitteloud et le conseiller fédéral Ignazio Cassis. Comme il n’y a pour l’instant pas eu de demande officielle, les autorités des deux pays se refusent à tout commentaire.
Le sujet est sensible à plus d’un titre. Ces personnes enfermées depuis plus de vingt ans ont parfois été torturées et souffrent de troubles mentaux. Leur prise en charge par la collectivité peut s’avérer coûteuse en temps et en argent. En outre, le Conseil fédéral ne veut pas rapatrier de djihadistes suisses détenus en Syrie. Dès lors, comment justifier l’accueil de détenus étrangers?
- L’articleLien externe de la RTS
- Que signifie «prison à vie» en droit suisse?
La fortune de Compenswiss, le fonds de compensation de l’AVS et de l’AI, est en recul de près de 13%. En cause: les placements boursiers qui ont perdu de leur valeur en 2022.
«Les catégories de placements dans lesquelles Compenswiss investit (…) ont été particulièrement malmenées en 2022», a relevé mardi Manuel Leuthold, président du conseil d’administration de l’organisme de gestion. Au 31 décembre 2022, le total de la fortune gérée par Compenswiss s’élevait à 37,282 milliards de francs, contre 40,882 milliards un an plus tôt.
Pour financer l’AVS durant la prochaine décennie, l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) table sur un rendement financier régulier de la fortune du fonds. Or, «la performance est l’une des pires de ces quinze dernières années», a reconnu le directeur de Compenswiss Éric Breval. Il insiste toutefois sur le fait qu’il s’agit uniquement de pertes comptables, pas effectives.
Autre sujet d’actualité, la durabilité des investissements de compenswiss. L’organisme dit avoir accéléré ses désinvestissements dans le charbon. Mais il investit encore dans le pétrole et le tabac. «Notre mission centrale est de garantir les rentes des citoyennes et citoyens suisses», souligne Manuel Leuthold.
- La dépêche ATS
- Pour fuir la précarité, les séniors choisissent l’expatriation
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