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Des femmes afghanes

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

En ce mercredi, nous célébrons la Journée internationale des droits des femmes. Dans ce cadre, j’aimerais mettre le focus sur l’organisation non gouvernementale Appel de Genève. Malgré toutes les difficultés et les critiques, cette ONG ne cesse de poursuivre le dialogue avec les talibans en Afghanistan, afin de protéger les populations civiles, et surtout les femmes.

Dans ma sélection, je vous parlerai également des mouvements actifs dans la lutte contre le changement climatique, qui se mobilisent avant les élections fédérales de cet automne en Suisse. Mais aussi de la Journée internationale des droits des femme évidemment, qui existe depuis plus de 100 ans, et de la crise du logement en Suisse.

Bonne lecture,

Une femme avec un burqa
Keystone / Anja Niedringhaus

C’est de l’abnégation. Mais c’est aussi dans son ADN, dit son directeur général Alain Délétroz: l’organisation non gouvernementale (ONG) Appel de Genève ne compte pas cesser de dialoguer avec les talibans en Afghanistan. Elle espère que ces discussions permettront des changements pour la société civile.

Dure réalité: la rentrée universitaire en Afghanistan, lundi, n’a été réservée qu’aux hommes. Les femmes n’y ont plus droit. Une promesse de plus que les talibans n’ont pas tenue. Malgré cela, l’ONG Appel de Genève veut poursuivre le dialogue avec eux.

«Nous ne sommes pas dans les zones faciles, la vaste majorité de nos interlocuteurs sont des interlocuteurs difficiles», insiste le directeur général de l’ONG Alain Délétroz. «Et tant que nous avons l’espoir d’avoir un changement, nous continuons à maintenir le dialogue.»

Il reconnaît que le travail sur la question des femmes est extrêmement difficile. «Nous avons heureusement un certain nombre de succès sur d’autres comportements des talibans, mais nous sommes là parce que c’est ce que nous faisons dans tous les conflits.»

Et l’un des succès de l’organisation a été obtenu avec une délégation des talibans venue l’an dernier à Genève. «Ils se sont engagés à laisser les femmes travailler librement dans le système de la santé», souligne Alain Délétroz. «Un autre engagement qu’ils ont pris est de ne pas déranger les organisations humanitaires, de les laisser travailler librement sur l’ensemble du territoire de l’Afghanistan, ce qu’ils continuent à faire.»

Le personnel soignant de Neuchâtel manifeste
Keystone / Martial Trezzini

Cet automne, il y aura des élections fédérales en Suisse. Et forcément, tout le monde cherche à attirer la lumière vers ses combats. C’est le cas des mouvements actifs dans la lutte contre le changement climatique, qui se mobilisent, mais sans vouloir être aussi dogmatiques que leurs aînés.

Mouvement d’origine britannique aux ramifications internationales, Extinction Rebellion a opté depuis le début de cette année pour une méthode d’approche plus douce pour capter l’attention de l’opinion publique et de la classe politique que les habituelles actions coup de poing.

À Neuchâtel, une antenne d’Extinction Rebellion liée au personnel soignant a ainsi préféré envoyer des cartes postales au gouvernement cantonal, l’invitant à collaborer pour créer un système de santé plus résilient et plus respectueux du vivant.

Les actions marquées du sceau de la désobéissance civile sont en effet souvent mal perçues par la population. Les actions de collage de main sur des tableaux menées par des militants écologistes dans plusieurs musées européens ont largement alimenté le débat ces derniers mois, provoquant souvent un effet repoussoir.

Reste que les rapports entre la sphère politique et des mouvements tels qu’Extinction Rebellion, la Grève du climat ou Renovate Switzerland sont à la fois proches et distants. La défiance envers la politique institutionnelle est grande chez une partie de la jeunesse engagée.

Des femmes manifestent pour l égalité
© Keystone / Martial Trezzini

Ce mercredi 8 mars est celle de la Journée internationale des droits des femmes. Si, il y a plus de cent ans, cette journée était consacrée au droit de vote, aujourd’hui, il s’agit plus de dénoncer les violences domestiques, les injustices en matière de salaire ou le fait que ce sont généralement les femmes qui effectuent des travaux non-rémunérés au sein du ménage.

La Journée internationale des droits des femmes existe depuis plus de 100 ans. En ce mercredi 8 mars, Blick revient aux racines de cet événement.

Si on célèbre aujourd’hui la Journée internationale des droits des femmes, c’est grâce à la socialiste allemande Clara Zetkin (1857-1933). En 1910, lors de la deuxième conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, la militante féministe propose de mobiliser les femmes, partout dans le monde à une date précise, histoire de sensibiliser le public à la cause des travailleuses.

Le 8 mars a été officiellement institué comme journée internationale de commémoration lors de la deuxième conférence internationale des femmes communistes, en 1921 à Moscou.

En Italie, le 8 mars, les femmes reçoivent un mimosa jaune, symbole des résistantes durant la période fasciste. En Chine, les femmes obtiennent une demi-journée de congé ou reçoivent de petits cadeaux de la part de leur entreprise. En Suisse, certains restaurants et boutiques distribuent ce jour-là des fleurs aux clientes. L’attention est toutefois considérée comme un faux pas par de nombreuses féministes. Selon elles, cela ne rend pas justice à la lutte pour l’égalité, au contraire…

un salle avec une table et des chaises
© Keystone / Ennio Leanza

Il y a actuellement une sévère crise du logement en Suisse. Et face à cette situation, le Conseil fédéral a décidé de ne rien faire pour l’instant. Il «observe la situation», pour reprendre les propos des ministres.

La Suisse connaît une pénurie de logements qui entraîne des loyers presque inabordables pour certaines personnes. Le Conseil fédéral en est conscient et devrait agir. Mais, comme durant la pandémie, il préfère observer et attendre.

«Il est incroyable que le Conseil fédéral ne propose rien face à une telle situation d’urgence et à la menace d’une crise sociale», s’insurge Carlo Sommarruga, conseiller aux États et président de l’Association des locataires.

L’impatience a gagné le Parlement. Même le camp bourgeois estime qu’il faut agir. Lundi, deux interventions du conseiller aux États lucernois Damian Müller, membre du PLR, étaient à l’ordre du jour de la Chambre basse.

Il a demandé au Conseil fédéral d’examiner les facteurs qui ont conduit à l’explosion des loyers. Il a également suggéré que des mesures soient proposées pour s’attaquer au problème à moyen et long terme. «Je suis très attentivement l’évolution de la situation et j’examine les mesures possibles», assure le ministre de l’Économie Guy Parmelin, qui a convoqué une table ronde sur cette crise pour ce printemps.

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