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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

La Géorgie tombe de plus en plus sous le joug d’un oligarque proche du Kremlin. La Suisse, qui avait pourtant joué un rôle important pour ce pays, est en train de perdre de son influence.

Dans ma sélection, je vous parlerai également de l’ambassadeur des États-Unis en Suisse qui critique le Secrétariat d’État à l’économie (Seco), de Credit Suisse qui a emprunté 50 milliards de francs à la Banque nationale suisse et de Maros Sefcovic, négociateur européen pour la Suisse, qui se dit optimiste sur un déblocage des discussions avec l’Union européenne.

Bonne lecture,

Mikheïl Saakachvili en prison
zvg

En Géorgie, l’ancien président Mikheïl Saakachvili est au plus mal dans sa prison. Et il n’est pas prêt d’en sortir: son ancien adversaire politique, l’oligarque et proche du Kremlin Bidzina Ivanichvili, exerce un pouvoir pressant sur le pays. Quant à la Suisse, qui a joué un rôle important pour la Géorgie, elle perd de son influence.

Mikheïl Saakachvili, n’est plus que l’ombre de lui-même dans sa prison, où il croupit depuis 2021. Accusé d’abus de pouvoir, l’ancien président de la Géorgie, qui avait endigué la corruption dans son pays, aurait subi des empoisonnements aux métaux lourds.

Bidzina Ivanichvili, son ancien adversaire politique, qui avait été Premier ministre et a dirigé durant huit ans le parti au pouvoir, n’entend pas le faire libérer. Car même s’il n’exerce plus de fonctions politiques, le milliardaire semble toujours exercer une forte influence en Géorgie.

«Saakachvili est en prison parce qu’Ivanichvili le veut. Le milliardaire contrôle tout le pays, y compris le système judiciaire», déclare ainsi à swissinfo.ch Girchi Zurab Japaridze, président du parti d’opposition.

La Suisse a joué un rôle de médiation lorsque la Russie voulait entrer dans l’Organisation mondiale du commerce et que la Géorgie s’y opposait. Elle a également été puissance protectrice et représentait les intérêts des deux pays lorsqu’ils étaient en guerre. Mais cette influence s’estompe.

L ambassadeur américain en Suisse Scott Miller
© Keystone / Alessandro Della Valle

Scott Miller, ambassadeur des États-Unis en Suisse, n’est pas content du Seco. Il estime que le Secrétariat d’État à l’économie remet en question l’utilité des sanctions contre la Russie.

Pour Scott Miller, certains commentaires de la secrétaire d’État au Seco, Helene Budliger Artieda, sont inquiétants et «remettent en question l’utilité des sanctions» contre la Russie.

Alors que le Secrétariat d’État à l’économie «pense en faire assez», les sanctions sont difficiles à mettre en œuvre, fustige Scott Miller. «Je pense avoir pu présenter assez clairement la position américaine. La Suisse ne devrait pas pouvoir être utilisée pour contourner les sanctions contre la Russie.»

L’ambassadeur ajoute que si la Suisse a certes gelé 7,75 milliards d’avoirs russes, elle pourrait en faire plus: «La Suisse pourrait bloquer de 50 à 100 milliards supplémentaires».

Il regrette également le manque de volonté du pays de participer à la task force «Russian Elites, Proxies and Oligarchs». Pour lui, les pays qui ne s’engageraient pas dans la confiscation des fonds russes devraient s’attendre à des pressions.

Credit Suisse
© Keystone / Ennio Leanza

Credit Suisse, en grande difficulté ces jours en raison des turbulences actuelles sur le marché américain, a vu le cours de ses actions remonter ce jeudi après avoir emprunté 50 milliards de francs à la Banque nationale suisse. A l’ouverture de la Bourse suisse, le titre bondissait de près de 33%.

Il était tôt ce jeudi matin lorsque Credit Suisse a annoncé qu’il allait emprunter jusqu’à 50 milliards de francs à la Banque nationale suisse (BNS). Le titre de Credit Suisse a alors repris des couleurs, pour atteindre 2,25 francs.

L’établissement bancaire a connu ces derniers jours de fortes turbulences, car les investisseurs n’ont pas été convaincus par les propos rassurants des dirigeants. Cela a entraîné une chute historique de l’action, tombée à 1,55 franc.

Les inquiétudes au sujet de l’établissement bancaire helvétique ont été mondiales. Le Trésor américain a dit surveiller la situation, alors que la Première ministre française Elisabeth Borne demandait mercredi aux autorités suisses de régler le problème de Credit Suisse.

Alors que le Conseil fédéral tient ce jeudi une réunion spéciale sur Credit Suisse, swissinfo revient sur le renflouement de la banque en analysant l’impact sur la Suisse et sa place financière.

Maros Sefcovic
© Keystone / Peter Schneider

Le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic s’est montré optimiste, mercredi soir à Fribourg, sur un déblocage des discussions entre la Suisse et l’Union européenne. Il espère même boucler les négociations d’ici l’été 2024.

Maros Sefcovic n’est pas homme à dire les choses à la légère. Invité mercredi à la Journée de l’Europe de l’Université de Fribourg, et quelques heures avant de rencontrer le ministre Ignazio Cassis, le commissaire européen a déclaré être optimiste: il espère que la Suisse et l’Union européenne vont vite reprendre les discussions et boucler les négociations d’ici l’été 2024.

Le commissaire européen supervise notamment les discussions en cours sur les futures relations Suisse-UE. Berne, rappelons-le, avait abandonné de manière unilatérale l’accord-cadre le 26 mai 2021.

Maros Sefcovic veut faire avancer les choses. Il a relevé qu’avec des défis importants comme la guerre en Ukraine ou encore le réchauffement climatique, L’UE veut collaborer avec les pays qui partagent ses valeurs, dont la Suisse.

Le Temps relève toutefois que Berne ne semble pas partager le même optimiste que le Slovaque. Un communiqué du Département fédéral des Affaires étrangères, arrivé tardivement mercredi soir, dit qu’en dépit de la bonne marche des entretiens exploratoires, il y a un certain nombre de questions qui restent en suspens.

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