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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Une semaine après la chute de Credit Suisse, le bureau du Conseil national a annoncé lundi sa décision de proposer la création d’une Commission d’enquête parlementaire chargée d’établir les responsabilités des autorités et organes concernant le rachat de la deuxième banque du pays par UBS. La proposition va être transmise au bureau du Conseil des États.

Dans l’actualité du jour: comment les banques utilisent l’IA, la dure réalité des proches aidants, une enquête sur les pratiques illégales et dangereuses d’instituts de beauté, et un bilan sur la consommation de drogues chez les 11-15 ans.

Bonne lecture,

Didier Sornette
Elisabeth Real / Keystone

Les banques utilisent l’IA pour prévoir les risques et générer des revenus. Mais ces outils n’ont visiblement pas permis à Credit Suisse d’éviter la chute. Pourquoi?

«Parce qu’il est beaucoup plus facile de dire que la crise est un ‘acte de Dieu’ et qu’elle n’était pas prévisible, et de se laver les mains de toute responsabilité. Agir en fonction des prévisions, c’est ‘arrêter la danse’, c’est-à-dire prendre des mesures douloureuses», répond Didier Sornette, professeur émérite en risque d’entreprise à l’EPFZ.

Très critique, l’expert ne se montre pas plus optimiste quant à la perspective de voir l’IA servir à une meilleure gestion des risques chez le mastodonte qu’est devenu UBS. «En cas de problème, on a tendance à blâmer les modèles, les méthodes de gestion des risques. […] L’IA ne peut donc pas faire grand-chose, car le problème n’est pas l’intelligence, mais la cupidité et la myopie», dit-il.

des mains
Keystone / Francis R. Malasig

15% de la population suisse, dont une majorité de femmes, est au chevet d’un proche. Un travail peu reconnu et souvent non rémunéré.

Au sein de la population active, presque une personne sur cinq s’occupe d’un adulte proche. Un tiers de ces personnes reçoivent un soutien de leur employeur. Pour beaucoup de monde, être proche aidant signifie baisser son taux d’activité – et donc baisser son revenu et ses futures rentes de retraite.

Les proches aidants permettent pourtant au système de santé de réaliser une économie estimée à 15 milliards de francs par an. Une bouffée d’oxygène particulièrement bienvenue pour le personnel sanitaire confronté au vieillissement de la population et au massif départ à la retraite des «baby-boomers».

En Suisse, les proches aidants ne bénéficient pas d’un statut particulier. Si certains cantons offrent des aides indirectes, rares sont ceux qui versent des allocations journalières en espèces. Une commission fédérale débattra en avril du besoin d’un statut national pour ces personnes.

Botox
Keystone / Sakchai Lalit

Des instituts de beauté suisses romands proposent diverses injections esthétiques à prix cassés. Des offres souvent illégales et dangereuses. Enquête de la RTS.

Les lèvres pulpeuses sont à la mode sur les réseaux sociaux, ce qui incite de plus en plus de jeunes à se tourner vers les injections au botox ou à l’acide hyaluronique. Mais les résultats ne sont pas toujours là. Dans le canton de Vaud, les dénonciations d’esthéticiens et d’esthéticiennes se comptent par dizaines.

«Plusieurs instituts de beauté dans le canton proposent des injections d’acide hyaluronique en non-conformité avec la loi, indique la pharmacienne cantonale vaudoise. Il est strictement interdit de faire des injections ou d’utiliser de l’Hyaluropen sans un diplôme en médecine ou en soins infirmiers.»

En théorie, ces pratiques sont passibles de plusieurs années de prison, mais les plaintes pénales restent rares. Début mars, le Parlement a refusé de renforcer la loi. Selon lui, il revient aux cantons d’approfondir les contrôles et de veiller à l’application des lois existantes.

vape
© Keystone / Ennio Leanza

La nicotine a le vent en poupe auprès des jeunes adolescents, selon une enquête menée par Addiction Suisse.


La consommation d’e-cigarettes, de produits du tabac à chauffer et de snus a connu, au cours des quatre dernières années, une hausse marquée auprès des 11-15 ans. 16% des jeunes de 15 ans disent avoir fumé une cigarette conventionnelle durant les 30 derniers jours, une proportion stable depuis 2018.

Pour l’e-cigarette, ce pourcentage a grimpé de 16% en 2018 à 25% en 2022. Cette tendance inquiète les milieux de la prévention, notamment car au niveau fédéral il n’existe pas de limite d’âge ni de restrictions publicitaires pour ces produits. «Nous devons stopper cette tendance si l’on veut éviter l’émergence d’une nouvelle génération de dépendants à la nicotine», estime Addiction Suisse.

Au total, 75% des écoliers de 11 à 15 ans reconnaissent avoir essayé au moins une fois alcool, tabac, cannabis ou médicaments. Mais ces expériences restent dans l’ensemble sporadiques et ponctuelles. Environ 6% des jeunes de 15 ans fument des cigarettes fréquemment et 2% boivent fréquemment de l’alcool.

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