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Pierre Maudet

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Malgré ses casseroles juridiques, malgré l’exclusion de son parti et malgré ses mensonges, Pierre Maudet a réussi un retour politique inattendu, lors des élections cantonales genevoises de dimanche. Un tour de force qui surprend tout le monde. «Je suis un survivant», a d’ailleurs déclaré l’intéressé à l’annonce des résultats.

Dans cette sélection, la crise bancaire aura à nouveau une place et, pour terminer, nous visiterons le nouveau salon incontournable de l’horlogerie, dont le succès dépasse les attentes.

Bonne lecture,

Pierre Maudet
© Keystone / Salvatore Di Nolfi

C’est la surprise politique du week-end: Pierre Maudet est de retour. L’ex-conseiller d’État déchu a déjoué tous les pronostics aux élections cantonales genevoises de dimanche.

La formation de Pierre Maudet a créé la surprise. Alors qu’aucun-e observateur-trice ne lui donnait une chance, le nouveau mouvement «Libertés et justice sociale», qui veut s’affranchir des étiquettes partisanes, a raflé 10 des 100 sièges du Parlement. En plus de son score canon au Grand Conseil, Pierre Maudet pointe également au sixième rang à l’issue du premier tour de l’élection au Conseil d’État.

La condamnation pénale de Pierre Maudet pour acceptation d’un avantage en lien avec son voyage à Abu Dhabi et son exclusion du PLR à la suite de mensonges n’ont ainsi pas été un frein pour sa liste. Interrogé par Keystone-ATS, le politologue Pascal Sciarini estime qu’une partie de l’électorat ne voit en Pierre Maudet que l’homme d’État et la bête politique.

Le Parlement genevois opère un virage à droite. Les deux autres gagnants de ces élections sont le mouvement citoyen genevois (MCG), réputé anti-frontaliers, qui décroche 14 sièges (+3), et l’Union démocratique du centre (UDC/ droite conservatrice), qui remporte 12 sièges (+4). Avec 22 sièges, le Parti libéral-radical (PLR / droite) reste le premier parti du canton de Genève, même s’il perd 6 sièges.

Ti-press/s.golay

Des élections cantonales avaient également lieu à Lucerne et au Tessin ce week-end.

À Lucerne, l’UDC a remporté les élections parlementaires en gagnant cinq sièges, alors qu’elle en avait perdu sept lors du dernier scrutin. Un succès électoral obtenu au détriment des Verts et du Centre. Avec 27 sièges, la droite conservatrice devient la deuxième formation du Grand Conseil, derrière le Centre, qui a perdu deux sièges.

Au Tessin, la députée socialiste Marina Carobbio a fait son entrée au gouvernement cantonal. Le Parti socialiste a ainsi défendu le siège du démissionnaire Manuele Bertoli. Une femme revient ainsi dans cet exécutif qui ne comptait que des hommes depuis 2015.

Le dépouillement concernant le Grand Conseil tessinois n’avait lieu que ce lundi. Les résultats devraient tomber sous peu. 

swissinfo.ch

La crise bancaire ne semble pas affecter la crypto-finance. Au contraire, SEBA Bank, une crypto-banque basée à Zoug a tiré profit des récentes difficultés du secteur, affirme sa présidente Päivi Rekonen.

Le rachat de la deuxième banque de Suisse, Credit Suisse, par sa rivale UBS, ainsi que les faillites de Signature Bank et Silicon Valley Bank ont fait trembler le monde de la finance. Depuis ces événements,les demandes d’ouverture de compte auprès de SEBA Bank ont augmenté. «Nous observons même une demande croissante pour nos services dans le monde entier», constate Päivi Rekonen.

La présidente de la crypto-banque créée en 2018 remarque également que le cours du bitcoin s’est raffermi. «Cela suggère que les investisseurs sont peut-être à la recherche d’investissements alternatifs, c’est-à-dire hors du système financier traditionnel», analyse cette dernière. Elle estime que son établissement est bien placé pour tirer parti de la situation.

FTX, une bourse majeure de crypto-monnaie, a récemment entamé un processus de faillite. Päivi Rekonen ne craint pas d’être confronté à une situation similaire en Suisse. Elle rappelle que FTX, basée aux Bahamas, était une organisation non réglementée. «La réglementation peut certainement réduire les risques,  mais, dans le monde des affaires, il n’y a pas de garantie de succès, surtout si un modèle d’entreprise ne s’avère pas durable et sûr», souligne-t-elle toutefois.

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Wwgf/keystone/valentin Flauraud

Depuis la disparition de la plus ancienne foire horlogère du monde, Baselworld, Genève a pris la place de Bâle en tant que nouvelle capitale mondiale de l’horlogerie. Plus de 40’000 personnes ont visité le salon Watches and Wonders à Genève du 27 mars au 2 avril.

Le succès du salon horloger genevois a dépassé les attentes des responsables des marques présentes à Genève, suscitant même quelques inquiétudes: «Cette année, le nombre de demandes a tellement augmenté que nous avons été presque submergés par cette vague. Peut-être même que l’exposition a eu trop de succès?», s’est interrogé le directeur général de La Montre Hermès Laurent Dordet.

L’un des rôles de ce grand rendez-vous de l’horlogerie est de donner davantage de visibilité à l’industrie. Malgré les vitrines présentes dans toutes les grandes villes de la planète, les pièces les plus chères et complexes échappent souvent au commun des mortels, puisqu’elles passent directement dans les coffres-forts des clients.

Watches and Wonders à Genève a aussi permis aux marques de dévoiler leurs montres iconiques revisitées. Hublot a par exemple misé sur de nouveaux matériaux, tels que l’alliage en or 18 carats Magic Gold inrayable. Jeager-LeCoultre a rendu encore plus fine sa fameuse Reverso, montre à double face. Chopard mise sur l’acier recyclé à 80%.

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