La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

J’aimerais vous parler de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, que dirige le Suisse Philippe Lazzarini. Cette agence se retrouve malheureusement financièrement le dos au mur. Elle vit une telle situation depuis une dizaine d’années déjà.

Dans ma sélection, nous allons parler fromage, en revenant sur la récente décision des États-Unis de déclarer le gruyère comme un nom commun. Et bien sûr sur Credit Suisse, avec la session spéciale au Parlement.

Bonne lecture,

le directeur de l UNWRA
© Keystone / Martial Trezzini

Depuis une dizaine d’années, l’Agence de l’Organisation des Nations unies pour les réfugiés palestiniens voit ses bailleurs de fonds réduire de plus en plus leur aide. Le Suisse qui la dirige, Philippe Lazzarini, regrette l’absence de solutions politiques.


Il y a bien sûr eu le coup de grâce survenu en 2018, lorsque les États-Unis de Donald Trump ont décidé de ne plus la financer. Mais cela fait depuis une dizaine d’années que l’Agence de l’Organisation des Nations unies pour les réfugiés palestiniens souffre du manque de financement.

Cette agence, l’UNRWA, est dirigée depuis 2020 par Philippe Lazzarini. Il est le Suisse le plus haut responsable des Nations unies, avec notamment le titre de secrétaire général adjoint de l’Organisation.

La situation financière est devenue un cauchemar. À swissinfo.ch, il le dit: «Le statu quo n’est plus tenable». Aujourd’hui, l’organisation a de plus en plus de peine à assurer ses aides, et les salaires de ses 30’000 collaboratrices et collaborateurs, dont la plupart sont d’origine palestinienne.

Parmi les réfugié-es dont l’UNWRA est en charge, 550’000 élèves réclament un encadrement et deux millions de personnes des soins médicaux ou une aide alimentaire. Pour ces réfugié-es, qui survivent aujourd’hui dans des conditions toujours plus précaires, les conséquences ne sont pas seulement économiques. Pour le patron de l’UNRWA, «leur sentiment est d’être toujours plus abandonné-es par la communauté internationale».

Une meule de gruyère
© Keystone / Michael Buholzer

Pour le gruyère aux États-Unis, c’est râpé. Une cour d’appel de Virginie a en effet entériné le fait que le fromage symbole de la Suisse, et également produit en partie en France, tombait dans le registre du nom commun. Ainsi n’importe quel producteur américain peut en produire.


Le mois de mars 2023 a été assez difficile pour le swissness, entendez par là les produits de qualité suisse. Il y a évidemment eu Credit Suisse, mais aussi Champagne: les viticulteurs de la commune vaudoises ne veulent plus se battre, après 25 ans de lutte pour pouvoir imposer le nom de la commune sur leurs étiquettes.

Il y a également eu Toblerone: la compagnie américaine qui détient la marque a décidé de produire une partie des fameuses barres à l’étranger. En raison des règles strictes du swissness, Toblerone ne pourra plus désormais afficher le Cervin sur ses emballages.

Enfin, il y a le gruyère. Aux États-Unis, une cour d’appel a décidé que ce fromage entrait dans les noms communs. Donc n’importe quel producteur peut en faire. Les fédérations suisses et françaises ne savent pas si elles vont aller à la Cour suprême, car cela coûte cher.

Dans cette affaire, ce n’est pas une question d’argent, mais plutôt de réputation. Et surtout, d’autres pays en dehors de l’Europe pourraient suivre le mouvement. Comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.

Session au parlement sur Credit Suisse
© Keystone / Alessandro Della Valle

Credit Suisse, suites. Ce mercredi, les sénateurs ont approuvé une fois de plus la stratégie du gouvernement en validant la garantie de 109 milliards de francs qu’il a accordée à UBS et Credit Suisse. La veille, les députés s’y étaient opposés. Et ils ont redit non ce mercredi.


Le Conseil des Etats soutient la stratégie du Conseil fédéral. Il a approuvé mercredi la stratégie du Gouvernement visant le rachat de Credit Suisse par UBS, et les 109 milliards de francs de garanties aux deux banques.

La veille, mardi, le Conseil national avait rejeté ce crédit. Les socialistes, les Vert-e-s et l’UDC avaient fait pencher le vote vers le refus. Mercredi, à la suite du ping-pong avec le Conseil des Etats, les députés ont une nouvelle fois dit non, mettant un terme à la session spéciale.

Le Conseil des Etats avait toutefois entendu le vent de fronde du National et a décidé de durcir les conditions d’octroi «pour construire un pont», avec la chambre des peuples, pour reprendre les propos de la sénatrice Johanna Gapany.

Une augmentation des fonds propres des établissements et une réduction des bonus des cadres devront notamment être examinées, précise l’ATS.

un enfant à la piscine
Keystone / Elia Bianchi

C’est un constat alarmant que tire l’École de natation de Genève: de plus en plus d’enfants ne savent pas nager. Depuis la pandémie, de nombreux jeunes n’ont pas fréquenté de piscines et sont incapables de se débrouiller dans l’eau.


Jennifer Liess, directrice de l’École de natation de Genève (ENG), alerte: de plus en plus d’enfants de 7 à 10 ans sont incapables de nager. Près de 60% échouent aux tests que fait passer l’ENG. Ces tests consistent à «pouvoir se sauver quand on tombe à l’eau, ne pas couler, appeler à l’aide et rejoindre le bord».

Le Cercle des Nageurs de Nyon partage le même constat: «Peut-être la moitié des enfants inscrits au premier niveau n’a pas l’habitude du milieu aquatique, c’est très inquiétant», relève 20 Minutes.

La Société Suisse de Sauvetage est d’avis que la pandémie a joué un rôle dans cette situation: des piscines ont été fermées, ce qui a empêché de nombreux enfants de pratiquer la natation. D’autres professionnels du milieu aquatique pensent au contraire c’est peut-être une question de mentalité des parents. Ou de manque d’infrastructures.


Logo de let s talk
SWI swissinfo.ch


swissinfo.ch organise un débat sur la débâcle de Credit Suisse. Nous cherchons des Suisses de l’étranger pour y participer.

Dans le cadre de notre nouvelle émission Let’s talk, nous organisons un débat filmé sur la débâcle de Credit Suisse avec deux experts: l’économiste Marc Chesney et la journaliste économique Myret Zaki.

Nous cherchons des Suisses de l’étranger qui aimeraient suivre le débat et pourraient poser une question à la fin. L’enregistrement aura lieu le 20 avril, vers 14h30 (heure suisse). Si vous êtes intéressé-e, contactez ma collègue Katy Romy par e-mail: Katy.Romy@swissinfo.ch.

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision