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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Neutralité contestée, place financière désavouée, absence de vision politique: plusieurs piliers de l’identité helvétique vacillent. La Suisse doit fondamentalement revoir sa copie, estime Mark Pieth, professeur de droit pénal à l'Université de Bâle.

Nous parlerons aussi dans cette revue de l’aide humanitaire au Yémen, qui se tarit malheureusement.

Bonne lecture,

Credit Suisse
© Keystone / Michael Buholzer

Selon Mark Pieth, professeur de droit pénal à l’Université de Bâle, la faillite de Credit Suisse mais aussi la neutralité du pays remise en cause nécessite une réflexion sur les valeurs de la Suisse. Il s’exprime dans swissinfo.ch.

Pour Mark Pieth, professeur de droit pénal à l’Université de Bâle, la faillite de Credit Suisse rappelle le naufrage de Swissair. Il existe certes des parallèles, notamment l’ignorance et l’obstination des dirigeants, mais la chute du CS est bien plus dramatique.

Elle remet en question les fondements de la place financière suisse et donc une condition centrale de notre chaîne de création de valeur.

La chute de CS n’est qu’un des défis actuels du pays. Les Suisses devraient avoir remarqué qu’ils ne sont pas particulièrement appréciés à l’étranger, notamment parce que leurs voisins et concurrents ont le sentiment qu’ils se dérobent à leurs responsabilités, par exemple dans le cadre des sanctions contre la Russie.

Du point de vue du professeur, il serait urgent que la Suisse se rapproche de manière proactive d’États qui partagent ses mêmes idées et qui sont aussi attachés qu’elle à la démocratie et à l’État de droit.

Yémen
Keystone / Yahya Arhab

Le Yémen reste l’une des pires crises au monde, mais le financement des opérations humanitaires est en baisse. Alors que des espoirs de paix naissent, les organisations d’aide mettent en garde contre les conséquences de ce sous-financement.

La crise humanitaire au Yémen est l’une des plus graves au monde. Les Nations unies estiment que 21,6 millions de personnes dans le pays, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’une aide humanitaire pour couvrir leurs besoins essentiels tels que la nourriture, la santé et l’éducation.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, qui gère au Yémen l’une de ses plus importantes opérations, indique que 17 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire. Six millions d’entre elles sont au bord de la famine.

Mais le financement des opérations humanitaires commence à manquer. Et cette situation arrive au mauvais moment pour le Yémen. Depuis 2014, le pays est plongé dans une violente guerre civile entre les forces des rebelles Houthis, liées à l’Iran, et le gouvernement internationalement reconnu, soutenu par une coalition dirigée par l’Arabie saoudite. L’ONU estime que la guerre au Yémen a tué plus de 377’000 personnes, directement ou indirectement, et en a déplacé 4,5 millions d’autres.

voiture électrique
© Keystone / Salvatore Di Nolfi

Les véhicules électriques ont le vent en poupe. L’Union européenne vient même d’interdire à partir de 2035 la vente de voitures à moteur à combustion.

Si les voitures électriques sont à la mode, il ne faut pas oublier qu’ils ne sont pas dénués de problèmes environnementaux et sociaux, tout particulièrement en ce qui concerne leurs batteries.

S’il faut citer un exemple, l’extraction du cobalt, matière essentielle pour la fabrication des batteries. Le travail des enfants dans les mines artisanales en République démocratique du Congo a été maintes fois pointé du doigt.

En outre, la fabrication des batteries exige une quantité considérable d’énergie, pas nécessairement produite d’une manière écologique. Pour faire le point sur la question, swissinfo a interrogé Inga Petersen, directrice exécutive de la «Global Battery Alliance».

Dieudonné
Keystone / Laurent Gillieron

Le Tribunal fédéral confirme la condamnation de l’humoriste Dieudonné pour discrimination raciale. Il ne peut se prévaloir de la liberté d’expression pour nier l’existence des chambres à gaz.

Lors de ses spectacles en Suisse en 2019, l’humoriste Dieudonné s’était permis de nier l’existence des chambres à gaz. Condamné pour ses propos, le Français avait fait recours au Tribunal fédéral.

Les juges ont décidé qu’il était dans son tort. Compte tenu de l’état d’esprit général du spectacle et de l’humoriste, «en particulier, de son inclinaison à se moquer des victimes de l’Holocauste», les juges estiment que les propos en question n’ont pas été tenus dans un but humoristique.

«Dieudonné a nié l’existence des chambres à gaz, il s’est défaussé sur un personnage fictif et il est évident qu’il s’est exprimé en tant que militant et pas en tant qu’humoriste», a déclaré l’avocat de la CICAD (Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation.

SWI swissinfo.ch

swissinfo.ch organise un débat sur la débâcle de Credit Suisse. Nous cherchons des Suisses de l’étranger pour y participer.


Dans le cadre de notre nouvelle émission Let’s talk, nous organisons un débat filmé sur la débâcle de Credit Suisse avec deux experts: l’économiste Marc Chesney et la journaliste économique Myret Zaki.

Nous cherchons des Suisses de l’étranger qui aimeraient suivre le débat et pourraient poser une question à la fin. L’enregistrement aura lieu le 20 avril, vers 14h30 (heure suisse). Si vous êtes intéressé-e, contactez ma collègue Katy Romy par e-mail: Katy.Romy@swissinfo.ch.

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