
Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Dans la saga Credit Suisse, j’aimerais vous rappeler que dans l’histoire, la Confédération avait déjà cherché à sauver l’un de ses fleurons bancaires en 1933.
Dans ma sélection, nous resterons encore un peu dans la finance en évoquant l’un des sujets qui sera traité lors de la votation du 18 juin: l’imposition appliquée aux bénéfices des grandes entreprises internationales.
Bonne lecture,

L’implication de la Confédération dans le rachat de Credit Suisse par UBS, de même que le sauvetage d’UBS en 2008, n’est pas une nouveauté. En 1933, le gouvernement suisse était intervenu pour sauver la Banque populaire suisse.
En 1933, La Banque populaire suisse (BPS), en proie à de sérieux problèmes, demandait l’aide de la Confédération. Le Département fédéral des Finances annonçait alors que la BPS «allait devoir procéder à une réorganisation».
La Confédération y participa à hauteur de 100 millions de francs. L’événement fut sans précédent étant donné que l’État sauva ce jour-là l’une des plus grandes banques du pays au moyen d’une somme équivalente alors à un quart des dépenses annuelles de la Confédération.
Un mois plus tôt, la direction de la banque avait déjà quémandé un soutien auprès du Conseil fédéral après avoir conclu qu’un assainissement propre avait peu de chance d’aboutir. Et que «seule une aide de l’État le permettrait».
- Lire l’article de Luzi C. Schutz
- Les caisses de pension ont perdu des milliardsLien externe, RTS
- L’avenir flou du mécénatLien externe, bluewin.ch

Les citoyennes et citoyens suisses se prononcent le 18 juin sur l’imposition appliquée aux bénéfices des grandes entreprises internationales. En filigrane: l’équité fiscale, l’attractivité de la place économique suisse et la répartition des recettes supplémentaires.
L’impulsion est venue des pays membres du G20 et de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économique. Son but est que les grands groupes d’entreprises soient imposés à 15%.
Des taux d’imposition bien inférieurs aux 15% exigés sont appliqués jusqu’ici dans 21 des 26 cantons et demi-cantons suisses. Ce qui leur a permis d’attirer des firmes en usant aussi de l’argument fiscal.
À court terme, avec cette réforme, la Suisse perd un avantage comparatif important, ne pouvant plus se positionner au moyen de son régime fiscal compétitif.
Actuellement, en transférant légalement leurs revenus vers des paradis fiscaux, les multinationales ont la possibilité de se voir faiblement voire pas du tout imposées.
- Voir l’article de Balz Rigendinger
- Voir l’articleLien externe de la RTS

Karin Keller-Sutter, héritière libérale-radicale d’Elisabeth Kopp, rend hommage à la politicienne, qui ne correspondait à aucun schéma.
«Nous pleurons ces jours-ci la première femme conseillère fédérale. Une pionnière. Nous pleurons aussi Elisabeth Kopp pour sa qualité de femme et d’être humain», écrit la ministre Karin Keller-Sutter dans Blick.
«Je n’ai personnellement fait la connaissance d’Elisabeth Kopp que bien plus tard. Se retrouver face à face, en tant que deux seules femmes libérales-radicales jamais élues au Conseil fédéral, crée des liens.»
«Mais elle était déjà présente dans ma vie bien avant. En tant que femme, en tant que politicienne, en tant que radicale. Elle ne voulait certes pas se considérer comme un modèle. Mais qu’elle le veuille ou non, elle était une figure d’identification importante pour de nombreuses femmes intéressées par la politique.»
«Elle n’était pas simplement studieuse, elle était compétente, minutieuse, précise — et elle était et est toujours restée indépendante. Je choisis ce mot à dessein. Car on lui a trop souvent dénié cette indépendance. Et à tort.»
- Lire l’articleLien externe de Blick
- Lire l’article de Katy Romy
- Nous devons tous être reconnaissantsLien externe, Heidi.News
- Lire l’articleLien externe du Matin

Victimes de l’inflation, les hôpitaux suisses préconisent une hausse de 5% de leurs tarifs. Les assureurs y sont opposés et le Conseil fédéral également. Une lettre d’Alain Berset envoyée aux gouvernements cantonaux fâche les acteurs concernés.
Les primes des assurances maladie plombent les budgets des ménages, et les coûts de la santé demeurent, année après année, en tête des préoccupations de la population, selon tous les sondages et barèmes.
Alain Berset fâche les hôpitaux en déconseillant une hausse des tarifs de 5%. La décision du président de la Confédération ennuie tout le monde à l’exception des assureurs maladie.
Cette hausse avait été demandée l’automne dernier par l’association des hôpitaux H+, qui tirait la sonnette d’alarme à la suite du renchérissement des coûts de l’énergie, du matériel et des denrées alimentaires.
- Lire l’articleLien externe du Temps
- Lire l’articleLien externe de la RTS

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