Aujourd’hui en Suisse
Chères Suissesses et chers Suisses du monde,
Ce 18 juin, nous votons. Aussi, je vous propose un accent sur les objets qui seront soumis au peuple, et leurs enjeux.
Dans ma sélection du jour, il sera aussi question de Nestlé, du retour du sucre dans l’actualité et de Mike Horn.
Bonne lecture,
Le 18 juin, le peuple suisse est appelé aux urnes pour ce premier dimanche de votations de l’année. Au menu, des plats riches et variés.
Fiscalité des multinationales, neutralité carbone et mesures anti-Covid: les objets qui attendent les Suisses devant l’urne, ce 18 juin, sont certes variés, mais avec un air de déjà-vu.
L’impôt sur les bénéfices des grandes entreprises doit répondre aux exigences de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques, qui entend appliquer davantage d’équité fiscale à travers la planète. En Suisse, 21 des 26 cantons pratiquent des taux d’imposition inférieurs aux 15% exigés.
La loi sur le climat, adoptée l’automne, n’a pas plu à l’UDC qui a déposé un référendum. Pour le parti, cette loi qui vise un bilan d’émissions de gaz à effet de serre net nul en Suisse d’ici 2050, est un «gouffre à électricité».
Le peuple en jugera. Tout comme il devra se prononcer sur les mesures dictées durant la pandémie, contre lesquelles deux mouvements ont lancé un référendum. Cela peut surprendre alors que les dernières mesures sanitaires ont été levées il y a un peu plus d’une année. Mais en décembre, le Parlement a décidé de prolonger jusqu’en juin 2024 la loi Covid-19.
- Lire l’article de Samuel Jaberg
- Participez au sondage de la SSR, swissinfo.ch
- Loi covid, le référendum de trop?Lien externe Heidi.news
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Si elle reste très médiatisée, la fermeture de l’usine Buitoni de Caudry, en France, n’est pas une première pour Nestlé. Le géant de l’agroalimentaire n’a pas épargné le pays du bon vin et des grèves au cours de ces dix dernières années.
Le sort de Buitoni était joué. Impliquée dans le décès de deux enfants en raison de la présence de bactéries Escherichia coli dans ses pizzas,
l’usine de Caudry, dans le nord de la France, ne voyait pas d’autre issue que de fermer.
Son propriétaire, le géant de l’agroalimentaire Nestlé, n’en est pas à son coup d’essai au pays de Macron. Selon une enquête du quotidien Le Monde, la firme de Vevey a réduit son parc industriel de moitié depuis plus d’une décennie.
Le journal relève ainsi que l’annonce de fermeture de l’usine Buitoni «s’inscrit dans une longue lignée de sites vendus ou fermés en France par la multinationale». Entre 2011 et 2023, le nombre des implantations industrielles de Nestlé est ainsi passé de 31 à 16, poursuit le journal, «et atteindra donc 15 dès la fin de l’année».
Quant aux emplois, ils ont fondu durant cette période de 17’000 à 10’000. Le groupe entend satisfaire ses actionnaires en leur promettant des objectifs de croissance. Pour ce faire, il se déleste de produits nationaux ou locaux et se concentre sur ses produits phares. Au grand dam des collaborateurs laissés sur le carreau.
- Lire l’articleLien externe du Monde (abonnés)
- Nestlé trouve un accordLien externe, Le Temps
- Nestlé annonce la fermeture de l’usineLien externe, Le Figaro
Une large alliance demande que l’Etat intervienne pour taxer les boissons sucrées. Cette alliance, qui groupe une cinquantaine d’organisations, souhaite que l’on protège mieux la santé des enfants notamment.
Le Parlement a encore refusé, lors de sa session de printemps, de taxer les boissons sucrées. Les autorités préfèrent laisser aux industriels la liberté de baisser le taux de sucre sur une base volontaire.
Cela n’est pas du goût de l’alliance qui a soutenu, ce mardi, la nécessité de faire intervenir l’Etat dans ce débat. Devant les médias à Berne, l’Alliance Alimentation et Santé demande que le gouvernement prélève une taxe sur les boissons contenant du sucre ou des édulcorants.
L’alliance, forte d’une cinquantaine d’organisations, demande en outre l’abandon du sucre et des édulcorants dans les aliments et boissons destinés aux bébés, ainsi qu’une limitation du sucre dans les produits destinés aux enfants.
La santé des enfants préoccupe tout particulièrement cette alliance. Qui rappelle qu’en Suisse, un enfant sur six souffre de surpoids, et même un sur trois dans les milieux défavorisés.
- Lire l’article de l’ATS
- Pourquoi la Suisse ne veut toujours pas d’une taxe, swissinfo
- Faut-il légiférer?Lien externe 24Heures
Depuis la diffusion d’un documentaire sur son passé militaire trouble, l’aventurier suisse d’origine sud-africaine Mike Horn a vu ses sponsors se murer dans le silence pour certains, plonger dans l’embarras pour d’autres.
La diffusion d’un documentaire de la RTS sur Mike Horn, il y a quelques semaines, a mis en lumière le passé trouble de l’aventurier. Etabli en Suisse depuis de très nombreuses années, admiré par beaucoup, l’homme d’origine sud-africaine doit à présent faire face à son passé.
Selon 24Heures, beaucoup de ses sponsors sont aujourd’hui plongés dans l’embarras en raison du grand bruit fait autour des années de combattant de Mike Horn, qui agissait pour le compte d’un régime d’Apartheid. L’aventurier faisait à l’époque partie des Forces spéciales et agissait derrière les lignes ennemies, dans l’actuelle Namibie.
Il faut souligner que le Vaudois d’adoption n’a jamais caché son passé militaire. Mais il est toujours resté secret sur la nature de ses opérations. L’Afrique du Sud, qui voulait récemment le décorer, y a même renoncé. Vaud Promotion, qui a accordé à Mike Horn un statut de membre d’honneur, envisage de révoquer ce titre.
Du côté des autres sponsors, l’équipementier Columbia indique à 24Heures «que le partenariat n’existe plus», sans autre commentaire. Les autres n’ont pas souhaité répondre au journal et se murent dans leur silence.
- Lire l’articleLien externe de 24Heures, (abonnés)
- La face cachée de l’aventurierLien externe, RTS
- Lire l’articleLien externe de l’Illustré
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