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Chères lectrices, chers lecteurs,

Dans la saga Credit Suisse, swissinfo.ch a invité la journaliste économique Myret Zaki et le professeur Marc Chesney pour un débat filmé. Et ils sont plutôt remontés contre les autorités.

Dans cette sélection, il sera également question de l’amour des Suisses pour la mode jetable, un phénomène en plein essor qui nuit à la planète. On parlera aussi du dessinateur Chappatte, qui suscite la colère de l’Inde.

Bonne lecture,

Alain Berset et KKS
© Keystone / Peter Klaunzer

swissinfo.ch a invité la journaliste économique Myret Zaki et le professeur Marc Chesney à débattre sur Credit Suisse et son sauvetage. Les deux experts ne mâchent pas leurs mots.

Professeur d’économie quantique à l’Université de Zurich, Marc Chesney parle du sauvetage de Credit Suisse comme d’une solution bricolée et «réalisée en deux jours». Or les autorités avaient eu 15 ans pour prendre des mesures.

Marc Chesney accuse les pouvoirs publics d’avoir volontairement fermé les yeux sur ces problèmes au lieu de prendre des mesures pour éviter une nouvelle débâcle bancaire. Il parle de finance-casino, qui fait croire aux dirigeants bancaires qu’ils peuvent prendre tous les risques puisqu’au final c’est le citoyen qui paiera.

Allant dans le même sens, la journaliste Myret Zaki est elle aussi remontée. La procédure de sauvetage s’apparente à un déni démocratique. «Le contribuable n’a pas son mot à dire, alors qu’il va porter le coût du sauvetage de Credit Suisse pendant des années», déplore-t-elle.

La journaliste économique regrette également que la session extraordinaire du Parlement n’ait débouché sur aucune décision concrète. Le refus de la Chambre basse d’approuver les garanties fédérales n’a en effet aucune valeur juridique. «Le Parlement n’a même pas décidé formellement d’instituer une commission d’enquête parlementaire (CEP)».

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Modéré par: Samuel Jaberg

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des déchets textiles
Keystone / Laurent Cipriani

Le saviez-vous? Les Suisses sont parmi les plus gros consommateurs de mode jetable. Ils sont en effet les deuxièmes au monde à dépenser le plus pour le «fast fashion», ces vêtements achetés peu cher et vite jetés.

Les consommateurs suisses jettent plus de 100’000 tonnes de vêtements chaque année, dont la moitié seulement est donnée, revendue ou recyclée. L’autre moitié est incinérée.

L’ennui, c’est que cette mode contribue à la crise climatique. Cette industrie est la deuxième plus grande consommatrice d’eau au monde et produit 20% des eaux usées industrielles. Elle génère jusqu’à 8% des émissions mondiales de carbone, soit à peu près autant que les émissions dues au transport maritime et aux vols internationaux réunis.

Sans parler des conditions précaires de travail dans lesquelles ces habits sont généralement fabriqués. Cette année a d’ailleurs marqué les dix ans de la tragédie du Rana Plaza, au Bangladesh, qui avait exposé au monde l’exploitation humaine qui se cache derrière cette industrie de la mode.

Chappatte
© Keystone / Laurent Gillieron

Le journal alémanique «Der Spiegel» a publié récemment un dessin de Chappatte sur la démographie indienne et chinoise. Mais le gouvernement indien n’a pas du tout apprécié.

Ce dessin de presse imageait la population indienne dépassant bientôt celle de la Chine. Au premier plan de ce dessin, un train ultrarapide rapide flanqué d’un drapeau chinois. À l’arrière-plan, un train poussif, mais en avance d’une longueur tout de même, débordant de passagers indiens brandissant fièrement leur drapeau.

Dans un tweet, le Ministère indien de l’information et de la radiodiffusion a balancé: «C’est outrageusement raciste, ‘Der Spiegel’. Caricaturer l’Inde de cette manière n’a rien à voir avec la réalité. Le but c’est de descendre l’Inde et de faire de la lèche à la Chine.»

Au sommet de l’État, le vice-président du parti au pouvoir s’est également offusqué du travail du dessinateur genevois; il n’a pas hésité à renvoyer l’Allemagne face à son passé. Cet épisode rappelle qu’en cette Journée internationale de la liberté de presse, les médias vivent des moments difficiles aux quatre coins du monde.

La conseillère d Etat Nater
© Keystone / Jean-christophe Bott

Mardi, Neuchâtel a été le premier canton de Suisse à voter une loi interdisant les thérapies de conversion. Désormais, les personnes qui chercheront à proposer des mesures visant à modifier l’orientation sexuelle seront passibles de poursuites.

La conseillère d’Etat Florence Nater a déclaré: «Ces pratiques, que nous espérons les plus rares possible, sont extrêmement destructrices pour les personnes concernées. Elles ont des effets ravageurs, car elles sont basées sur l’idée erronée que l’homosexualité ou la transidentité sont une maladie qui doit être soignée.»

Les mesures de conversion auraient touché près de 14’000 personnes en Suisse. Ces pratiques sont interdites dans plusieurs pays, notamment en France et en Allemagne.

C’est aux États-Unis à la fin des années 1970 que les thérapies de conversion ont fait leur apparition. L’Europe les a découvertes dans les années 2000. Ces pratiques peuvent parfois s’avérer violentes.

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