Aujourd’hui en Suisse

Chères et chers Suisses de Suisse et du monde,

Le gratin de l’intelligence artificielle est réuni à Genève. Face aux inquiétudes qu’ont récemment suscité des outils comme ChatGPT ou DALL-E, peut-on s’attendre à un accord sur la gouvernance ou la protection des données? La réponse est brutale: non. Mon collègue Dorian Burkhalter décrypte pour nous les enjeux de cette conférence onusienne.

On vous parle aussi de ces Suisses qui n’ont pas les moyens de partir en vacances et d’un opposant vénézuélien resté très actif depuis son exil.

Bonne lecture,

© Keystone / Christian Beutler

Les grands noms de l’industrie, de la diplomatie et de la recherche en intelligence artificielle sont réunis à Genève. Que faut-il attendre de cette conférence «AI for good» (l’intelligence artificielle au service du bien), notamment sur les questions de gouvernance?

Beaucoup de choses ont changé depuis la dernière conférence de l’Union internationale des télécommunications en présentiel en 2019. L’essor des systèmes d’IA générative capables de créer des textes, des images et même du code informatique a suscité à la fois émerveillement et inquiétude. Car ils sont capables de booster tant la productivité que la désinformation.

Peut-on s’attendre à ce que la conférence débouche sur un quelconque accord? Non. Il n’y aura pas de déclaration officielle, pas de déclaration négociée ni de décision, même si les discussions qui auront lieu à Genève pourraient permettre une convergence sur la manière de relever les défis liés à l’IA.

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Keystone / Jean-christophe Bott

En Suisse, une personne sur cinq n’a pas les moyens de partir en vacances. Le taux de pauvreté augmente et les organismes comme la Croix-Rouge ou Caritas, qui proposent des activités ou des biens de consommation à prix réduits, sont de plus en plus sollicités.

«Il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas les moyens d’offrir des loisirs en été à leurs enfants», explique la responsable du Service jeunesse de la Croix-Rouge genevoise. Mais même à 130 francs par semaine, les activités proposées restent encore trop chères pour certaines familles.

Et la précarité ne s’aggrave pas qu’à Genève. Dans toute la Suisse, la fréquentation des épiceries Caritas augmente de façon alarmante. «Durant le premier trimestre de 2023, on a eu une augmentation de 40% par rapport au premier trimestre 2022. Or 2022 était déjà une année record», explique un porte-parole de Caritas.

• Un Suisse sur cinq renonce à partir en vacancesLien externe – RTS Info
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Opposant au régime de Nicolás Maduro, le Vénézuélien Hasler Iglesias, développe aujourd’hui son entreprise de traitement des eaux, initiée avec une bourse de l’Université de Saint-Gall. Il nous parle de son projet Agua Secura, qui assure l’accès gratuit à l’eau potable pour les personnes vulnérables, principalement les enfants et les personnes âgées.

Au Vénézuela, Hasler Iglesias a protesté des années contre le gouvernement autocratique de Maduro. Il a notamment présidé le mouvement étudiant national. Il a géré la logistique, la communication ainsi que les soins dispensés aux membres blessés du mouvement d’opposition. Jusqu’à ce qu’il doive prendre la fuite.

A l’automne 2021, il a participé au séminaire en ligne organisé par l’Université de Saint-Gall dans le cadre de son programme de bourses «START Global». Son projet sur le traitement des eaux ayant convaincu, Hasler Iglesias a pu étudier à Saint-Gall pendant six mois. Aujourd’hui, il vit en Espagne, il est toujours actif politiquement et développe son projet, qui en 2021 a reçu un Wonder Grant de la fondation de la star canadienne de la pop Shawn Mendes.

• «Les régimes autoritaires apprennent les uns des autres» – l’histoire de Hasler Iglesias , par Benjamin von Wyl