Aujourd’hui en Suisse
Suisses de Suisse et du monde, bonjour,
Alors que l’attention médiatique se concentre sur l’enfer de Gaza, comment vivent les Palestiniens et Palestiniennes de Cisjordanie? Un peu mieux, même si le quotidien est semé d’embuches, comme nous le raconte un double-national suisse et palestinien. Un témoignage rare et empreint d’espoir malgré tout.
Je vous parle également de ces Espagnols et Portugais qui votent très peu dans les cantons où ils peuvent le faire, du projet souterrain pour le transport des marchandises du futur et de ces Suisses de moins en moins bons en anglais.
Bonne lecture,
Témoignage rare: un double national suisse et palestinien raconte son quotidien, ses inquiétudes et ses espoirs en Cisjordanie. Rami Daqqa, 39 ans, employé au sein de la représentation diplomatique d’un pays européen à Ramallah, pense à rentrer en Suisse avec sa famille. Il ne veut pas que ses enfants «grandissent dans la haine entre Palestiniens et Israéliens».
Le Hamas? Pour lui, il est «le résultat de tous les conflits de ces dernières décennies». Mais que les Palestiniens le considèrent comme une organisation étatique ou comme une organisation terroriste «ne change pas grand-chose. Dans la bande de Gaza, il est l’autorité de fait. Le peuple n’a pas son mot à dire. C’est le Hamas qui a décidé de cette attaque le 7 octobre, pas le peuple».
«Le monde entier doit pousser Israël et les Palestiniens à la paix. Malheureusement, personne des deux côtés ne veut entamer des négociations pour l’instant», poursuit Rami Daqqa, qui se dit «convaincu que les deux peuples peuvent vivre ensemble. Que ce soit dans un seul ou dans deux États. Je vois comment les Palestiniens et les Israéliens peuvent travailler ensemble. C’est possible».
- «Les Palestiniens ont l’habitude de comparer le mauvais au pire» – l’interview de Rami Daqqa, par Melanie Eichenberger
- SSR dialogue: Guerres et conflits armés: la Suisse doit-elle en faire plus?
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Les personnes de nationalité portugaise ou espagnole vivant à Genève et à Neuchâtel participent rarement aux élections locales, bien qu’elles bénéficient du droit de vote depuis des années. Une nouvelle étude en donne les raisons: impression de ne pas se sentir chez soi en Suisse et fort attachement au pays d’origine.
En 2020, environ 40% des personnes de nationalité suisse ont participé aux élections genevoises et 42% aux neuchâteloises, contre 23%, respectivement 18% pour les non-suisses. Et ce taux est encore plus bas pour les personnes de nationalité espagnole et portugaise, qui sont celles qui votent le moins, tant au niveau communal que cantonal.
Une étude de l’Université de Neuchâtel a examiné le phénomène de près, en se basant sur des dizaines d’entretiens individuels et de groupes de discussion avec des personnes vivant en Suisse depuis au moins huit ans. Il en ressort que ces gens ont un faible sentiment d’attachement à la Suisse, ne se sentent pas bien acceptés par la population native et envisagent souvent un retour en Espagne ou au Portugal à l’âge de la retraite
- Pourquoi la population étrangère vote peu – Simon Bradley
- Droit de vote de la population étrangère en Suisse – SWI, mars 2022
500 kilomètres de tunnels sous la Suisse pour y faire circuler les marchandises et désencombrer ainsi le trafic de surface: c’est le projet Cargo sous terrain. Aucune date n’est encore avancée pour le début des travaux, mais l’idée retient déjà l’attention de plusieurs médias à l’étranger.
Le réseau devrait relier Genève à Saint-Gall, avec des bifurcations vers Thoune, Bâle et Lucerne. À l’intérieur de ces tunnels circuleront des conteneurs autopilotés qui pourront chacun transporter deux palettes à une vitesse constante de 30 km/h. Des plateformes sont prévues le long du parcours pour charger et décharger automatiquement les marchandises à l’endroit le plus approprié.
L’ensemble du projet devrait coûter entre 30 et 35 milliards de francs. L’idée est de s’appuyer uniquement sur des investissements privés. Les actionnaires du projet sont de grandes entreprises comme La Poste, Coop, Migros et CFF Cargo. L’objectif est de décharger les routes. Actuellement, les marchandises en Suisse sont transportées pour deux tiers par la route et le reste par le rail. Et le transport routier de marchandises devrait augmenter de plus de 30% d’ici 2040.
- Objectif 2031 pour le mégaprojet de transport souterrain suisse – Geraldine Wong Sak Hoi
- À l’époque de sa mise en consultation, le projet avait été plutôt bien accueilli – SWI/Keystone-ATS, juillet 2019
Trentième sur 113 pays et régions du monde: pour la quatrième année consécutive, le niveau d’anglais des Suisses recule, selon un classement international. C’est loin derrière les Pays-Bas, Singapour et l’Autriche, trio gagnant de ce palmarès. Mais l’honneur est sauf, car les Suisses restent devant les Italiens et les Français.
Sur le plan national, les cantons alémaniques occupent les douze premières places, alors que les connaissances des Romands basculent carrément au niveau moyen. C’est donc à Bâle-Ville que l’on maîtrise le mieux la langue de Shakespeare. Et au plan romand, les cantons de Berne et de Neuchâtel occupent respectivement la douzième et la treizième place.
L’une des explications de ce mauvais classement serait liée à l’apprentissage de plusieurs langues à l’école. Contactés par la RTS, plusieurs enseignants affirment ne pas percevoir de baisse de niveau. Quand on leur parle de l’écart entre Romands et Alémaniques, ils l’expliquent par l’apprentissage de l’allemand qui est priorisé en Suisse romande, alors que bon nombre de cantons suisses allemands ont choisi de commencer par l’anglais.
- Le niveau d’anglais des Suisses est en chute libreLien externe – RTS Info
- English Proficiency IndexLien externe, l’enquête 2023 (en anglais)
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