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Vue aérienne de l abbaye de saint-maurice

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

L’éducation est au cœur de notre sélection de l’actualité de ce jeudi. Il y sera question du niveau d’anglais en Suisse ainsi que du niveau de satisfaction des Suisses par rapport au système éducatif helvétique. Et l’éducation se retrouve aussi au centre de la polémique qui ne cesse d’enfler autour de possibles abus sexuels au sein de l’abbaye et lycée de Saint-Maurice, en Valais.

Bonne lecture,

Rangée de dictionnaires de langue
© Keystone / Gaetan Bally

La Suisse est un pays multilingue par excellence. Mais cela veut-il pour autant dire que la population parle d’autres langues avec facilité? Ce n’est pas forcément le cas, en tout cas en ce qui concerne la langue de Shakespeare. Selon un classement mondial des compétences en anglais, la Suisse perdrait de plus en plus de terrain.

En manière de compétence d’anglais, la Suisse se situe à la 30e position, sur 113 pays classés. C’est une régression, puisque le précédent classement, réalisé en 2021, la plaçait en 25e position. La Suisse se place désormais entre les catégories «compétences élevées» et «compétence moyenne». Les trois pays qui se classent le mieux sont les Pays-Bas, Singapour et l’Autriche, tandis que le Yémen, le Tadjikistan et la République démocratique du Congo ferment la marche.

Ce classement est fait chaque année par l’école de langue EF, qui a son siège à Zurich et se base sur les résultats d’environ 2,2 millions de tests d’anglais que l’école met gratuitement en ligne. Cette étude présente l’avantage de reposer sur une quantité significative de données, mais elle n’est pas scientifique, dans la mesure où il ne s’agit pas d’un échantillon représentatif de la population.

La question de savoir si le niveau d’anglais baisse réellement en Suisse peut donc être discutée. Il faut donc aussi prendre en compte d’autres évaluations, comme l’étude PISA de l’OCDE, dans laquelle les élèves suisses avaient été classés 16e sur 35 pays en 2018. Une nouvelle étude PISA sur l’évaluation des langues étrangères devrait affiner le constat en 2025.

  • Article de swissinfo.ch sur le dernier classement d’EF
  • Toujours la question du niveau d’anglais en Suisse traité dans ce sujetLien externe de la RTS

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Modéré par: May Elmahdi Lichtsteiner

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Télévisions dans un magasin d électronique
© Keystone / Christian Beutler

Il est encore question de langue pour ce deuxième sujet de notre sélection de l’actualité, mais nous nous concentrons cette fois sur le français. Vous êtes-vous déjà demandé comment prononcer le diminutif de télévision: «télé» ou «tèlè»? La question peut sembler anecdotique, mais elle a été très sérieusement étudiée par un linguiste de l’Université de Neuchâtel.

Directeur du centre de dialectologie et d’étude du français de l’Université de Neuchâtel, le linguiste Mathieu Avanzi a posé la question sur les réseaux sociaux. Il en ressort que la réponse n’est pas la même partout en Suisse romande. Des différences cantonales apparaissent clairement. La grande majorité des personnes habitant dans le canton de Fribourg, de Vaud et de Neuchâtel prononcent «tèlè». En Valais, on prononce résolument «télé» et les réponses sont plus partagées à Genève et dans le Jura.

S’il est relativement aisé de constater les différences, il est en revanche plus compliqué de les expliquer. Cela peut provenir de l’époque à laquelle le français s’est imposé dans une région, à la manière dont il y est enseigné ou encore à des proximités d’ordre sociopolitique, explique le linguiste.

  • ArticleLien externe de Blick.ch consacré à la prononciation de télé en Suisse romande
  • En avril dernier, RTS Info faisait le pointLien externe sur le parler jeune en Suisse romande
  • Un guide pédagogique pour apprendre le français de Suisse, toujours sur RTS InfoLien externe
Vue aérienne de l abbaye de saint-maurice
© Keystone / Jean-christophe Bott

L’étau de la justice se resserre autour de l’abbaye de Saint-Maurice. À la suite des révélations d’abus sexuels dans une émission de la radiotélévision suisse romande, le procureur général valaisan s’est rendu mercredi soir et jeudi matin à l’abbaye, afin de récupérer des archives. Une procédure préliminaire a été ouverte.

Le procureur s’est rendu à l’abbaye avec des inspecteurs de la police cantonale valaisanne, un déplacement plutôt rare pour un procureur. Il est reparti avec des archives dites froides, qui concernent des chanoines décédés, et des archives vivantes concernant des chanoines encore en activité. Le but est de découvrir si ces archives font mention d’infractions qui peuvent être poursuivies d’office et non prescrites.

La police cantonale précise qu’un chanoine a par ailleurs été entendu. Actuellement, 28 chanoines sont encore en poste au sein de l’Abbaye, qui gère également un lycée en ses murs. On ignore combien d’entre eux seront concernés par d’éventuelles poursuites pour abus sexuel.

À la suite des révélations qui secouent l’abbaye, le recteur du lycée de Saint-Maurice a décidé de se retirer provisoirement de son poste. Bien qu’il ne soit pas mis directement en cause, il a pris «cette décision dans l’intérêt de l’établissement, afin de lui permettre de poursuivre ses tâches de formation avec le plus de sérénité possible». Soupçonné d’abus, le père-abbé par intérim de l’abbaye s’est également retiré provisoirement de sa charge.

Activité dans une salle de classe
Gaetan Bally

Le système scolaire helvétique reçoit une bonne note. Trois quarts des Suisses en sont satisfaits. Le taux de satisfaction est supérieur à la moyenne nationale dans les parties francophone et italophone du pays.

En Suisse romande, 82% des personnes interrogées se disent satisfaites ou plutôt satisfaites de l’école. C’est en revanche dans la partie romanche que le taux de satisfaction est le moins fort, avec 69%, selon un sondage de l’institut gfs.bern commandé par la Société suisse de radiotélévision (SSR) et mené auprès de 57’000 personnes entre avril et mai 2023.

La majorité des personnes interrogées (84%) estime que le système de formation duale, celui où les jeunes peuvent choisir entre l’école secondaire et l’apprentissage professionnel, est satisfaisant. Les possibilités de se former tout au long de sa vie sont aussi bien appréciées (72%).

Parmi les point plus critiqués, on trouve notamment le traitement réservé aux élèves surdoués ou en difficulté. Pour les premiers, seules 40% des personnes interrogées sont satisfaites de l’offre mise en place, tandis que pour les seconds, elles ne sont que 34%. À noter que bien que souvent critiqué, le personnel enseignant s’en tire plutôt bien: 12% des personnes interrogées jugent très positivement son travail, 55% plutôt positivement tandis que 22% sont plutôt à très insatisfaites.

  • Les résultats de l’enquête à consulter sur swissinfo.ch

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