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Suisses du monde, bonjour,

Tags sur des bâtiments, menaces, insultes ou encore altercations violentes: les manifestations de l’antisémitisme se multiplient en Suisse, comme ailleurs dans le monde.

Depuis l’opération terroriste du Hamas contre Israël et le bombardement par l’État hébreu de la bande de Gaza, les incidents de ce type augmentent. La présidente de la Commission fédérale contre le racisme, Martin Brunschwig Graf, qui s’apprête à quitter ses fonctions après avoir passé douze ans à lutter contre toutes les formes de discriminations, tire la sonnette d’alarme.

Dans cette sélection, nous parlerons aussi de l’une des familles les plus riches de Suisse, dont quatre membres risquent la prison, et… d’une famille d’éléphants qui pourrait bientôt être réunie.

Bonne lecture,

© Keystone / Salvatore Di Nolfi

«À chaque fois que le conflit au Proche-Orient s’intensifie, on voit ce genre d’actes antisémites. Mais ce qui est différent cette fois, c’est l’intensité, le nombre», a estimé Martine Brunschwig Graf, présidente de la Commission fédérale contre le racisme, interrogée par la RTS.

La Suisse n’est pas épargnée par la résurgence de l’antisémitisme, qui touche l’Europe depuis l’explosion du conflit entre Israël et le Hamas. La Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation a déjà recensé près de 250 actes antisémites en Suisse romande, essentiellement sur internet, mais aussi dans des écoles. Des actes islamophobes ont aussi été constatés.

«Il y a une forme de polarisation à laquelle il faut prêter une grande attention», a mis en garde Martine Brunschwig Graf. Elle a toutefois jugé que cette polarisation ne devrait pas s’installer dans le temps. «On doit se dire aujourd’hui qu’on vit ensemble et que les conflits ne doivent pas venir en Suisse sous la forme de prétexte en faveur du racisme et de l’antisémitisme», a préconisé la présidente de la Commission fédérale contre le racisme (CFR).

Martine Brunschwig Graf s’est aussi exprimée sur les affiches de campagne de l’Union démocratique du centre, épinglées par la CICAD, qui estimait qu’elles «appelaient à la haine et au rejet des étrangers». «Je pense que les partis politiques doivent se souvenir que l’on peut aborder n’importe quel thème, mais que les moyens qu’on utilise pour les défendre doivent respecter l’autre», a déclaré celle qui quittera ses fonctions à la fin de l’année.

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flickr creative commons/ABLF

Le procès très attendu d’une famille de milliardaires va bientôt s’ouvrir à Genève. Elle est accusée de traite d’êtres humains et risque des années de prison.

Quatre membres de la famille Hinduja, domiciliée à Cologny, l’une des communes les plus huppées du canton de Genève, sont accusés d’avoir exploité leur personnel de maison pendant une vingtaine d’années. Il s’agit de la famille la plus riche du Royaume-Uni, qui pèserait plus 39 milliards de francs, selon le Sunday Times. Elle est composée de quatre frères à la tête d’un conglomérat indien présent notamment dans la banque, la finance, la mobilité, l’énergie, les médias et la santé.

«Je travaillais tous les jours, sans congé, de 8h à 23h, voire plus tard si la famille organisait des réceptions», a raconté une ancienne employée aux enquêteurs, qui fait partie des six personnes qui ont déposé une plainte pénale. Son salaire? 150 francs par mois. Les employés de maison étaient logés dans un abri antiatomique sans fenêtre, les repas étaient rationnés et leurs passeports confisqués.

Les prévenus contestent les reproches de traite d’êtres humains. Le père (Prakash Hinduja à droite sur la photo) et la mère ont toutefois déjà été condamnés en 2007 pour avoir notamment employé au noir plusieurs ressortissants indiens et d’Amérique du Sud. La famille est également accusée par le Tribunal fédéral de vouloir retarder la tenue du procès, en multipliant les démarches pour contester les décisions de la justice.

Keystone / Ouahab Hebbat

L’Algérie est à la recherche des pots-de-vin de ses anciens ministres en Suisse. Elle a adressé des demandes d’entraide judiciaire à la Confédération au sujet de deux anciens pontes du régime d’Abdelaziz Bouteflika, accusés de corruption et condamnés dans leur pays.

Lors de sa campagne électorale, le président Abdelmadjid Tebboune s’était engagé à récupérer les biens détournés par les responsables politiques et les hommes d’affaires sous l’ère d’Abdelaziz Bouteflika. Sa promesse s’est concentrée sur une poignée de personnalités de l’ancien régime trop exposées pour être sauvées, dont l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb et l’ex-ministre de l’Énergie Chakib Khelil.

Abdeslam Bouchouareb avait été éclaboussé par les Panama Papers, en 2016, qui avaient révélé le nom de sa société offshore panaméenne. Il a été condamné à 100 ans de prison dans plusieurs affaires en Algérie. Dans cette affaire, près de 1,7 million de dollars ont été séquestrés à Genève dans le cadre de l’entraide.

Chakib Khelil faisait quant à lui l’objet d’accusations de corruption dans son pays depuis 2013. Dans son cas, la Suisse n’a pas pu répondre favorablement à la demande d’entraide de l’Algérie. L’Office fédéral de la justice a considéré que cette requête était irrecevable et a refusé d’entrer en matière.

Keystone SDA

Le phénomène des personnes qui renoncent à des soins de santé pour des raisons économiques devient préoccupant en Suisse. Le problème provient du système de franchise. Beaucoup de gens choisissent la franchise la plus élevée sans avoir la somme nécessaire pour l’assumer en cas de problème de santé.

Normalement, l’assurance maladie obligatoire paye la plupart des frais de santé, seule une franchise de 300 francs étant à la charge de l’assuré. Il existe cependant un système de franchise qui permet de payer des primes d’assurance moins élevées en contrepartie d’une franchise plus haute.

À la base, ce système se voulait vertueux. Il était censé permettre aux gens en bonne santé et recourant donc moins au système sanitaire d’économiser sur leurs primes. Mais avec la hausse constante et massive de l’assurance maladie, de plus en plus de gens ont opté pour des franchises plus élevées.   

Pour économiser sur les primes, de plus en plus de gens choisissent la franchise la plus élevée, qui est de 2500 francs par an. Or beaucoup n’ont pas cet argent à disposition en cas de maladie, ce qui les pousse à renoncer à des soins pour des questions financières. Il existe peu d’études sur le renoncement aux soins, mais le phénomène est clairement en hausse.  

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