La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse
Signatures pour l'initiative contre une Suisse à dix millions d'habitants

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

On peut être Suisse de l’étranger et devenir une véritable star à Hollywood. Mais peut-être pas une star au sens habituel, comme vous pourrez le découvrir.

Sinon, cette sélection de l’actualité de mercredi est aussi marquée par le retour d’un vieux thème de la politique suisse et d’une polémique qui enfle autour de la section jeunes du premier parti de Suisse.

Bonne lecture,

Femmes indonésiennes fabriquant des perruques
Orlando Bassi

Orlando Bassi: ce nom ne vous dit probablement rien. Pourtant, ce Suisse établi à Bali est devenu une véritable star dans un domaine bien particulier, celui des perruques. Son entreprise connaît un grand succès, en particulier dans la production de perruques pour le cinéma et le théâtre.

Il y a de bonnes chances pour des perruques aperçues dans un film hollywoodien proviennent de l’atelier d’Orlando Bassi. Mais pour des raisons juridiques et de confidentialité, celui-ci ne peut pas parler librement de sa clientèle. Il relève juste qu’il a fourni des perruques pour de très grands films, notamment plus le blockbuster «Barbie» l’année dernière.

Mais son art ne se limite pas au monde des arts. Ses perruques équipent aussi bon nombre d’avocats et de juges dans les pays anglo-saxons. Par ailleurs, le ralentissement provoqué par la pandémie de coronavirus l’a contraint à se diversifier. Depuis lors, il s’est mis à fabriquer des perruques dites de rue, utilisée comme accessoires de mode, mais aussi par des personnes atteintes du cancer.

Orlando Bassi s’est passionné pour les perruques en Suisse, après avoir été déguisé en Saint-Nicolas. Après un apprentissage de coiffeur pour hommes et un perfectionnement en maquillage, il a ouvert son premier atelier à Buchs, dans le canton de Saint-Gall. Même s’il est désormais installé en Asie, il maintient encore une production en Suisse, car la clientèle est «friande du made in Switzerland», souligne-t-il.

  • Le portrait d’Orlando Bassi sur swissinfo.ch
Dégustation d'une bière artisanale.
KEYSTONE

Les brasseries de bière artisanale ont eu le vent en poupe ces dernières années, mais ce vent est actuellement en train de tourner. Certaines brasseries ont même été contraintes de mettre la clef sous la porte. En cause: l’inflation.

En 2021, la Suisse possédait la densité de brasseries la plus élevée au monde, avec 1278 établissements. Mais les chiffres montrent aussi que le secteur est à la peine, puisque trois ans plus tard, il y en avait 86 de moins.

Les brasseries souffrent en raison de l’inflation, avec l’augmentation de toute une série de choses qui entrent dans la chaîne de production de la bière: houblon, eau, électricité, verre, carton pour les emballages, etc. Le problème touche toute la branche, mais frappe plus durement les petites structures, qui doivent davantage répercuter ces augmentations dans leurs prix de vente en raison de volumes de production plus modeste.

A cela s’ajoute un autre phénomène: la diminution de la consommation. En Suisse, elle est passée de 71 litres par tête en 1990 à 53 litres aujourd’hui. Le phénomène ne touche pas que la Suisse. En Allemagne par exemple, pays connu pour son appétence pour la bière, la consommation a diminué de 4,5% l’année dernière. Une consolation tout de même, tant en Allemagne qu’en Suisse, la tendance est en nette hausse pour un créneau bien particulier: la bière sans alcool.

  • Les difficultés des petites brasseries expliquéesLien externe par RTS Info
  • L’an dernier, cet article de 20 minutes constataitLien externe déjà un déclin des microbrasseries
  • Il y a deux ans, Watson faisait le pointLien externe sur l’explosion du nombre de brasseries en Suisse
  • En 2019, cet article de swissinfo.ch demandait déjà si le marché n’arrivait pas à saturation
  • Face à la baisse de la consommation, même les brasseurs allemands sont à la peine, un reportageLien externe radiophonique de France Inter
  • Le goût des Suisses pour la bière sans alcool dans cette dépêche publiéeLien externe par le quotidien valaisan Le Nouvelliste
Signatures pour l'initiative contre une Suisse à dix millions d'habitants
KEYSTONE/© KEYSTONE / ANTHONY ANEX

Le peuple suisse va une nouvelle fois s’exprimer dans les urnes à propos de l’immigration. En effet, l’Union démocratique du centre a déposé ce mercredi à la Chancellerie fédérale son initiative dite «Pas de Suisse à 10 millions».

Comme son nom l’indique, cette initiative demande que la population de la Suisse n’excède pas 10 millions d’habitants d’ici à 2050. Selon le texte, le gouvernement et le parlement devront prendre des mesures dès que la population permanente dépasse les 9,5 millions.

La Suisse comptait à peine plus de 6 millions d’habitants au début des années 1970 et 6,8 millions en 1990. Depuis, la population résidente a constamment et rapidement progressé, pour atteindre 8,5 millions en 2018 et 8,7 millions en 2022. Selon les projections de l’Office fédéral de la statistique, la Suisse devrait compter entre 9,5 (estimation basse) et 11,4 millions (estimation haute) d’habitants en 2050.

L’augmentation de la population s’explique essentiellement par l’immigration. Depuis les années 1970, les Suisses se sont exprimés à plusieurs reprises sur des initiatives demandant une limitation. Une seule de ces initiatives – l’initiative «Contre l’immigration de masse» – avait été acceptée, en 2014. Mais dans les faits, elle n’a guère eu d’effets.

  • Le dépôt de l’initiative traitéLien externe dans le quotidien gratuit 20 minutes
  • L’émission de débat «Let’s Talk» de swissinfo.ch consacrée à la croissance migratoire
  • La visionLien externe d’une Suisse à 10 millions d’habitants sur RTS Info

Plus

Discussion
Modéré par: Samuel Jaberg

Une Suisse à 10 millions d’habitants, est-ce raisonnable?

Combien d’habitants supplémentaires la Suisse peut-elle encore supporter? Votre avis nous intéresse!

42 J'aime
38 Commentaires
Voir la discussion
Discours d'un extrémiste de droite dans une ville allemande
KEYSTONE

La section jeune de l’Union démocratique du centre (JUDC) se retrouve au cœur d’une polémique qui prend de l’ampleur, surtout en Suisse alémanique. Des voix toujours plus nombreuses – à l’intérieur comme à l’extérieur du parti – dénoncent une trop grande proximité avec l’extrême droite.

Les liens entre certains jeunes UDC et le mouvement identitaire de droite suisse «Junge Tat» (Jeune action) sont dénoncés depuis plusieurs mois. Mais la polémique a repris de plus belle depuis le 16 mars dernier, quand les JUDC argoviens ont publiquement pris position contre le refoulement de Suisse de l’extrémiste de droite autrichien Martin Sellner, qui avait été invité par «Junge Tat» pour une conférence.

La contestation est d’abord venue des rangs mêmes des JUDC. Six sections alémaniques se sont récemment désolidarisées de la prise de position de la section argovienne. Mais ce mercredi, l’affaire a pris une tournure nationale. Les sections jeunes de huit partis (de la gauche à la droite en passant par le centre) ont condamné «toute forme d’extrémisme» et ont appelé la direction des JUDC Suisse «à se distancer systématiquement des personnes et des contenus d’extrême droite».

Carte montrant les Suisses dans le monde
Kai Reusser / swissinfo.ch

Plus de 810’000 personnes dans le monde sont en possession d’un passeport suisse, mais vivent à l’étranger. Si cela est votre cas, nous souhaiterions connaître votre avis concernant notre offre et vous invitons à participer à notre sondage.

swissinfo.ch est le média de service public spécifiquement dédié aux Suisses de l’étranger. Il propose des reportages concernant la politique, l’économie, la science, la culture et la société suisse en dix langues et traite en particulier de sujets spécifiques et pertinents pour les Suissesses et Suisses de l’étranger.

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision