Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Après les chaleurs estivales du week-end, une partie de la Suisse s’est réveillée sous la neige aujourd’hui.
Les caprices de la météo n’empêchent toutefois pas les Suisses d’être heureux, comme le montre une récente étude que nous vous aidons à décrypter. Peut-être justement parce que beaucoup ont les moyens de s’offrir des voitures qui, comme le révèle une enquête de la RTS, deviennent toujours plus grandes.
Bonne lecture,
Le polémiste franco-suisse Alain Soral est condamné à une peine de prison pour discrimination et incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle. C’est la première fois que le Tribunal fédéral se penche sur cette norme pénale. Son arrêt fera jurisprudence.
Le Tribunal fédéral a confirmé jeudi la condamnation d’Alain Soral à 40 jours de prison. La Cour suprême helvétique relève «le langage rabaissant, déshumanisant et outrancier» de l’écrivain invitant les internautes à «mépriser une journaliste en raison de son orientation sexuelle en particulier».
L’affaire Soral remonte à l’été 2021. Le polémiste avait répondu à une enquête sur son association d’une journaliste de la Tribune de Genève Cathy Macherel, en la traitant notamment de «grosse lesbienne militante pour les migrants».
Le Tribunal fédéral a balayé l’argument d’Alain Soral invoquant la liberté d’expression. «Sa démarche correspond bien plus à une attaque personnelle gratuite à l’encontre de personnes définies par leur orientation sexuelle qu’à l’expression d’une opinion sur des questions d’intérêt public», estime la Cour suprême.
- Lire la dépêche de Keystone-ATS
- L’homophobie devient un crime en Suisse – swissinfo.ch (2020)
Nos collègues de la RTS ont enquêté sur la taille des voitures en Suisse. Résultat: les véhicules grandissent d’un ou deux centimètres par année. Cela pose des problèmes en matière de stationnement et soulève des questions sur le plan écologique.
Chaque année, les véhicules mis en circulation en Suisse s’allongent d’un ou deux centimètres. Leur largeur augmente, elle, d’un centimètre tous les deux ans. Cette transformation s’explique par le succès des véhicules sportifs utilitaires (SUV) et l’émergence des voitures électriques, qui sont en moyenne plus volumineuses.
«Là où il y a trois places, on pourrait en mettre deux. Mais cela veut dire que le client devrait payer 150% sa place, ce qu’il n’est pas prêt à faire», déclare Johnny Perera, directeur de parkings sous-terrains à Lausanne. «L’émergence des gros véhicules est une vraie contrainte pour les parkings qui ont été construits il y a 50 ou 60 ans», poursuit-il.
Certaines grandes villes prennent des mesures face à la généralisation des 4×4. Paris devrait introduire cet automne une taxe de stationnement plus élevée pour les SUV. En Suisse, plusieurs projets sont à l’étude. Le canton de Bâle-Ville veut intégrer la taille au calcul de l’impôt sur les véhicules, et plusieurs interventions ont été déposées au Parlement contre la généralisation des SUV.
La consommation d’électricité en Suisse a reculé de 1,7% en 2023 par rapport à l’année précédente, à 56,1 milliards de kilowattheures (kWh), a indiqué jeudi l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). La baisse correspond à la consommation annuelle de 200’000 ménages.
Les analyses plus détaillées disponibles en octobre 2024 fourniront plus d’informations sur les facteurs qui ont influencé la consommation d’électricité, ajoute l’OFEN. La conjoncture économique, l’évolution démographique et les conditions météorologiques sont des facteurs qui ont plutôt fait progresser la consommation l’an dernier.
En parallèle, la production d’électricité dans le pays a crû de 13,5% en 2023, atteignant la valeur record de 72,1 milliards de kWh. Les centrales hydroélectriques ont ainsi assuré 56,6% de la production totale d’électricité, les centrales nucléaires 32,4%, les centrales thermiques conventionnelles et les installations renouvelables 11%.
- Lire la dépêche de Keystone-ATS
- Le communiquéLien externe de l’Office fédéral de l’énergie
- Le marché suisse de l’électricité, un ovni au milieu de l’Europe – swissinfo.ch
Les personnes âgées sont plus heureuses que les jeunes. Le constat du World Happiness Report 2014 vous paraît peut-être surprenant. Pour comprendre, nous en avons discuté avec Mathias Binswanger, professeur d’économie.
La Suisse est le neuvième pays le plus heureux du monde, selon l’étude publiée en mars et qui étudie comment la population de 140 pays évalue son bonheur. Il faut toutefois prendre ce résultat avec des pincettes, met en garde Mathias Binswanger: «lorsqu’on interroge les gens sur leur bonheur, ils donnent des réponses plutôt positives. C’est ce qu’on appelle le biais de désirabilité sociale.»
Dans les pays riches d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord, le bonheur des jeunes a chuté au cours des quinze dernières années. Pour Mathias Binswanger, ce n’est cependant pas nouveau. Il parle d’une courbe en U observable au cours de la vie: «Les gens sont relativement heureux lorsqu’ils sont très jeunes, mais ce bonheur diminue rapidement. Après 50 ans, le bonheur recommence à augmenter.»
Le bonheur est aussi une question générationnelle, met en lumière le professeur d’économie. «Les générations précédentes avaient l’objectif commun d’accroître le bien-être matériel», explique-t-il. «Mais les jeunes d’aujourd’hui ont grandi avec un niveau de richesse matérielle très élevé. La question est de savoir ce qui les rendra heureux.»
- Lire l’interview de Mathias Binswanger
- La Suisse est-elle vraiment si heureuse? Discutez-en avec nous!
- «La détresse psychologique des jeunes migrants est difficile à détecter» – swissinfo.ch
L’écrivain russe Mikhaïl Chichkine vit en Suisse depuis 1994, mais la guerre que son pays mène contre l’Ukraine est une source constante de tourments. Il est l’invité de notre rubrique «On the Record».
«En Russie, il n’y a qu’une seule valeur traditionnelle, et c’est le pouvoir», confie Mikhaïl Chichkine à ma collègue Elena Servettaz, qui l’a rencontré dans le village bâlois de Laufon. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, il a suivi les horreurs de la guerre par l’intermédiaire des canaux Telegram. «Cela fait mal d’être russe», dit-il.
L’auteur estime que «la langue russe a été tachée de sang» et se demande «qui écrira le nouveau roman de la rédemption». En tout cas, lui-même n’est pas volontaire pour cette tâche. À ses yeux, elle incombe davantage à un soldat russe qui a assisté aux pires moments de la guerre en Ukraine et qui doit faire face à ce qu’il a vu – et à ce qu’il a fait.
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