

Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Les nouvelles économiques font la une du jour avec une confirmation de plus, statistiques à l’appui, que le pouvoir d’achat des Suisses a baissé l’an dernier. Les hausses salariales n’ont pas suffi à compenser l’inflation.
De son côté, la Banque nationale suisse annonce un bénéfice qui frise les 59 milliards depuis le début de 2024, mais il faudra attendre la fin de l’année pour savoir si celui-ci pourra servir aux collectivités publiques du pays.
Bonne lecture,

Le pouvoir d’achat est l’un des grands sujets de l’actualité. À juste titre, puisque les statistiques le confirment ce jeudi, les salaires réels ont baissé en 2023.
Pour la troisième année de suite, le salaire réel – c’est-à-dire qui tient compte de l’évolution des prix – a diminué en Suisse l’an dernier, selon les chiffres de la Confédération. Une baisse de 0,4% malgré l’augmentation de 1,7% des salaires nominaux (qui ne tiennent pas compte de l’inflation).
Cette dernière n’a donc pas suffi à contrer l’inflation, qui s’élevait à 2,1% fin 2023. La faute à la hausse des prix de l’électricité, du gaz ou encore du loyer. Mais tous les secteurs ne sont pas à la même enseigne.
Ainsi, certaines industries, dont la métallurgie et l’horlogerie ainsi que l’administration publique, s’en sortent mieux, grâce à de plus fortes augmentations salariales. Le secteur tertiaire n’en a quant à lui pas bénéficié.
- Lire le sujetLien externe du Temps (abonnement)
- Pouvoir d’achat aussi avec l’interview de Monsieur Prix par TamediaLien externe sur les coûts de la santé et primes d’assurance (abonnement)
- Autre actualité économique, la Banque nationale dégage 59 milliards de bénéfice au premier trimestre (ATS/SWI)

Un mois après le lancement des négociations entre la Suisse et l’Union européenne, le numéro deux de la diplomatie suisse en charge du dossier, Alexandre Fasel, était l’invité ce jeudi de la Matinale RTS.
Enclenchées le 19 mars, les négociations se déroulent à un rythme soutenu, affirme le diplomate. S’il reste vague sur les progrès de ces pourparlers, il estime que le simple fait qu’ils aient lieu, avec des deux côtés une vision claire et l’ambition de se mettre d’accord d’ici la fin de l’année, est un signal positif.
«Le résultat doit être équilibré et les deux parties doivent se reconnaître quand elles le comparent. Et j’ai bon espoir que c’est exactement ce que nous allons réussir à faire», indique Alexandre Fasel. Selon lui, la situation actuelle est également différente de celle autour de l’accord-cadre, abandonné en 2021 par le Conseil fédéral. «Le problème que nous avions, c’est qu’une équipe voulait jouer au foot et l’autre faire une course d’orientation», dit-il, illustrant des approches différentes.
Il a également indiqué que la Suisse négocie un système de protection complet, incluant les salaires, le marché du travail et l’immigration. Selon lui, les revendications des syndicats sont en cela alignées sur les objectifs du gouvernement.
- Écouter l’interviewLien externe d’Alexandre Fasel (RTS)
- Lire notre article pour comprendre où en sont le dossier et ses enjeux

Les Genève internationale et locale cohabitent, mais n’ont pas l’habitude d’échanger. La semaine dernière, une «exposition» au centre commercial de Balexert a voulu renverser ce constat. J’y ai fait un tour.
16 stands – principalement d’agences onusiennes – dans l’atrium du temple de la consommation genevois, l’effort d’atteindre le grand public là où il se trouve est réussi. Durant une semaine, des dizaines de fonctionnaires internationaux ont eu pour mission de présenter leur travail aux Genevois et Genevoises.
Une tâche parfois ardue. Notamment lorsqu’il s’agit d’expliquer ce que les Nations unies font pour protéger les droits humains dans le monde, alors que bon nombre d’États les bafouent quotidiennement. L’accent a donc été mis sur la différence entre le travail dit technique des organisations genevoises (qui fonctionnent relativement bien) et celui plus politique de celles de New York (qui fonctionnent assez mal).
Sur place, les témoignages illustrent le fossé qui continue d’exister entre les expats et les locaux genevois. Sur l’un des stands, une représentante d’organisation se réjouit d’avoir rencontré pour la première fois un «vrai» Genevois. En face d’elle, un visiteur retraité (du ministère des Affaires étrangères italien) regrette de ne pas mieux maîtriser le français, qu’il n’a que peu pratiqué comme expat.

Comme chaque jeudi, nous vous proposons un débat national en quatre langues. Cette semaine, le thème choisi est celui de l’éducation sexuelle à l’école. Avec comme question: faut-il l’adapter aux évolutions de la société?
Le sujet divise et fait régulièrement la une des journaux. Cela a été le cas récemment en Suisse alémanique, lorsqu’un enseignant homosexuel a été licencié après plusieurs plaintes de parents d’élèves conservateurs. Au Tessin, c’est l’inclusion du thème de l’identité de genre à l’agenda scolaire 2023-2024 qui a suscité la controverse.
Au cœur des débats, deux visions s’opposent. L’une, plus conservatrice, prône une approche purement biologique et fonctionnelle. L’autre, plus progressive, demande que l’on tienne compte de l’évolution des mœurs. Sondés par la SRF, les jeunes penchent en faveur de cette deuxième approche, mais la question inquiète surtout les parents.
Et vous, qu’en pensez-vous? Faut-il revoir la façon dont l’éducation sexuelle est enseignée à l’école? Venez en débattre sur notre site dans le cadre du «dialogue» de la SSR entre les différentes régions linguistiques du pays.
- Pour y participer, c’est ici

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