Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
La décision du Conseil fédéral d’attribuer 10 millions de francs à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens et les manifestations estudiantines propalestiniennes sont au cœur de l’actualité suisse de ce mercredi.
Les regards et les oreilles sont toutefois également tournés vers Malmö en Suède, où la Suisse pourrait décrocher sa troisième victoire de l’histoire à l’Eurovision de la chanson grâce à l’artiste non binaire Nemo. La dernière victoire helvétique remonte à 1988, lorsque Céline Dion, une Canadienne, représentait le pays.
Bonne lecture,
Après des mois d’incertitude, le Conseil fédéral a décidé ce mercredi de débloquer une partie des fonds en faveur de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Le montant s’élève à 10 millions de francs au lieu des 20 millions que la Suisse avait initialement prévu de verser.
Après des mois d’incertitude, le Conseil fédéral a décidé ce mercredi de débloquer une partie des fonds en faveur de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Le montant s’élève à 10 millions de francs au lieu des 20 millions que la Suisse avait initialement prévu de verser.
L’aggravation de la situation humanitaire de la population civile dans le territoire palestinien de Gaza a principalement motivé la décision du gouvernement d’octroyer 10 millions de francs à l’organisation. Le Conseil fédéral précise qu’il s’agit d’une réponse l’appel à l’aide humanitaire lancé par l’UNRWA, et que l’aide de la Suisse est destinée exclusivement à Gaza pour couvrir les besoins les plus urgents: alimentation, eau, hébergement, soins de santé primaires et logistique.
La décision du Conseil fédéral tient également compte des conclusions du rapport d’enquête externe mandaté par les Nations Unies et piloté par l’ancienne ministre française Catherine Colonna. Celui-ci souligne qu’Israël n’a pas apporté la preuve de ses allégations d’implication terroriste d’employés de l’agence, tout en relevant des améliorations à réaliser sur le plan de la neutralité du personnel notamment.
L’UNRWA est dans la tourmente depuis les accusations d’Israël visant l’agence et certains de ses employés, accusés de soutien direct au Hamas lors des attaques sanglantes du 7 octobre. La Suisse, comme de nombreux autres pays donateurs, avait gelé ses versements en début d’année. Toute une série de pays occidentaux avaient déjà débloqué leurs fonds récemment, même si les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Italie se refusent encore à le faire.
- Lire la dépêche de Keystone-ATS
- Le rapport Colonna sur l’UNRWA peut-il restaurer la confiance en l’organisation? – swissinfo.ch
- Philippe Lazzarini: «Le carburant est aujourd’hui synonyme de vie à Gaza» – swissinfo.ch
La mobilisation estudiantine contre la guerre à Gaza s’est poursuivie mercredi sur plusieurs campus de Suisse romande. La question de l’évacuation reste en suspens.
Les occupations du hall d’UniMail à Genève et de l’Université de Lausanne sont toujours en cours, alors que la manifestation à l’École polytechnique fédérale de Lausanne a pris fin mardi soir. Sur les deux campus, les étudiantes et étudiants propalestiniens réclament un cessez-le-feu immédiat à Gaza et réclament des positionnements clairs de leur université. Des discussions avec la direction étaient en cours cet après-midi à Genève, comme à Lausanne.
La poursuite des manifestations propalestiniennes inquiète la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). «Les universités sont des institutions démocratiques dans lesquelles des débats ouverts devraient être cultivés. Les voix fortes des protestataires portent toutefois des traits idéologiques radicalisés», a déclaré le secrétaire général de la FSCI Jonathan Kreutner.
En Suisse alémanique, à l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), la police a peu tergiversé mardi avant d’évacuer un sit-in propalestinien. Une centaine de manifestantes et manifestants étaient rassemblés dans le hall d’entrée de l’école. Ces personnes refusant de quitter les lieux, l’EPFZ a fait appel à la police qui a évacué les jeunes, après un ultimatum de cinq minutes.
La Confédération doit économiser 700 millions de francs dans l’asile d’ici quatre ans. Le Conseil fédéral a présenté mercredi ses recettes pour y parvenir.
Le gouvernement identifie trois domaines de l’asile dans lesquels des économies peuvent être réalisées. Premièrement, il estime que les demandes d’asile en suspens doivent diminuer de 14’000 à 5800 d’ici à fin 2026. Le Secrétariat d’État aux migrations a créé 60 postes à plein temps cette année dans ce but, pour des économies de quelque 80 millions de francs.
Le Conseil fédéral entend ensuite réaliser d’importantes économies en favorisant l’intégration professionnelle, en particulier des bénéficiaires du statut de protection S. L’objectif est d’atteindre un taux d’activité de 40% d’ici à la fin de l’année 2024. Actuellement, ce taux tourne autour des 20%, mais est très différent selon les cantons.
Diverses mesures visant à accélérer les procédures d’asile pourraient également contribuer à réduire les coûts, notamment l’instauration récente des procédures d’asile en 24 heures dans toute la Suisse. Le ministre de la Justice Beat Jans avait déjà présenté cette mesure qui permet de régler rapidement une procédure d’asile pour les demandes vouées à l’échec, notamment celles venant du Maroc, d’Algérie, de Libye et de Tunisie.
- Le sujetLien externe de la RTS
- Pourquoi les Ukrainiennes peinent à intégrer le marché du travail suisse – swissinfo.ch
- La Suisse octroie une protection spéciale aux victimes de la guerre en Ukraine – swissinfo.ch
La Suisse attend impatiemment la prestation de Nemo à l’Eurovision de la chanson, qui se déroule du 7 au 11 mai à Malmö en Suède. L’artiste non binaire de 24 ans, qui représente la Confédération avec son titre «The Code», fait partie des favoris.
Sa chanson «The Code» a dépassé les quatre millions d’écoutes sur la plateforme Spotify et son nom figure en tête de ceux évoqués par les parieurs, qui le voient remporter le 68e concours de l’Eurovision. Avec ce titre qu’il a composé, Nemo évoque le fait de ne se sentir ni homme ni femme et le chemin parcouru pour trouver son identité. L’artiste de la ville de Bienne, qui vit désormais à Berlin, entrera en lice demain lors de la seconde demi-finale.
«Je pense que c’est une chanson très extravertie et dans le même temps pour moi, c’est très introspectif et très personnel. Quand je chante en direct, je suis en connexion intime avec mes blessures intérieures», commente Nemo. L’artiste se dit aussi très surpris de voir les réactions des gens et à quel point le message de sa chanson «The Code» est apprécié par le public.
La sincérité et la personnalité très entière et unique de Nemo sont d’ailleurs saluées par de nombreux observateurs. «Cela fait toute la différence et vient s’ajouter à son incroyable capacité vocale, ses performances scéniques toujours justes et au message universel intéressant qu’il véhicule dans sa chanson», estime Jean-Marc Richard, qui commente l’Eurovision pour la RTS depuis 1992.
- Le sujetLien externe de la RTS
- «Le passeport ne devrait pas préciser le sexe d’une personne» – swissinfo.ch (2017)
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