

Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de l’étranger,
La politique russe marque un point à Genève, avec la présence de la présidente du Sénat Valentina Matvienko à une réunion internationale. Un succès rendu possible grâce à une dérogation accordée par la Suisse.
Également au menu de l’actualité suisse de ce mardi: la disparition d’un magnat de l’industrie suisse et la menace d’un nouvel éboulement majeur dans les Alpes.
Bonne lecture!

Valentina Matvienko, considérée comme la femme la plus puissante de Russie, a pris la parole au 15ᵉ sommet des présidents de parlement à Genève – malgré sa présence sur une liste de sanctions. La Suisse a accordé une dérogation au nom de la diplomatie internationale.
Valentina Matvienko n’est pas une figure anodine. Âgée de 76 ans, la présidente du Conseil de la Fédération – la chambre haute du Parlement russe – est une proche de Vladimir Poutine. Elle a soutenu l’envoi de troupes russes en Ukraine ainsi que les bases légales ayant permis l’annexion des régions de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia, comme le rappelait le Tages-Anzeiger à la mi-juillet.
Malgré cela, elle s’est exprimée lundi à la tribune du sommet genevois. Valentina Matvienko figure pourtant sur les listes de sanctions de la Suisse, de l’Union européenne et des États-Unis. Sa venue a été rendue possible grâce à une autorisation spéciale: en tant que pays hôte d’organisations internationales comme l’Union interparlementaire (UIP), la Suisse s’engage à ne pas entraver les activités diplomatiques.
En Russie, son arrivée a été largement relayée par les médias officiels: avion gouvernemental, bouquet de fleurs, tribune internationale. À Genève, elle s’est présentée comme une artisane de la paix, appelant à la sécurité pour toutes les nations, selon Blick. Mais sa présence n’est pas sans controverse: d’autres parlementaires sanctionnés étaient également présents. Pour plusieurs observateurs, l’événement constitue un succès diplomatique pour le Kremlin.

Il pleut depuis plusieurs jours en Suisse. Ce qui fait verdir les prairies provoque aussi des inondations dans plusieurs régions du pays. À Brienz (Grisons), plusieurs glissements de terrain et chutes de pierres ont été signalés, aggravant le risque d’un éboulement massif.
Après de fortes précipitations, environ dix mille mètres cubes de roche se sont détachés à Brienz, s’ajoutant à un terrain déjà instable – avec des conséquences dramatiques: le mouvement du matériau s’est accéléré, atteignant désormais 46 centimètres par jour. Si l’ensemble de la masse d’éboulis – estimée à 1,2 million de mètres cubes – venait à se détacher, tout le village serait menacé, selon la commune d’Albula, citée par la radiotélévision alémanique SRF.
Le village est évacué depuis novembre 2024. Désormais, les voies d’accès pourraient également être fermées. Les autorités se préparent donc à passer à la phase «bleue», qui prévoit notamment la fermeture immédiate des routes cantonales et de la ligne Albula des Chemins de fer rhétiques (RhB). Des feux de signalisation ont déjà été installés, et les sentiers de randonnée ainsi que les zones riveraines ont été fermés.
La commune d’Albula souligne qu’il s’agit d’une mesure de précaution. Des équipes d’experts surveillent la zone en continu. Pour l’instant, les spécialistes estiment qu’une «désescalade rapide de la situation» reste possible, selon la SRF.

Malgré l’inflation et les débats sur le climat, les Suisses continuent de voyager volontiers – et fréquemment. Le président de l’association suisse des agences de voyages, Martin Wittwer, estime que le secteur est en plein essor, tout en mettant en garde contre une vision simpliste du tourisme de masse.
Selon Martin Wittwer, les vacances font partie intégrante du budget. 65% des Suisses voyagent à l’étranger, principalement vers les destinations méditerranéennes classiques comme l’Espagne, la Grèce ou l’Italie. Les pays nordiques gagnent en popularité, mais ne représentent encore que 8 à 9% des voyages. L’activité touristique augmente globalement, notamment en raison de la croissance démographique.
Contrairement à ce que montre une étude de Comparis, les voyages ne sont pas devenus plus chers, affirme Martin Wittwer dans une interview au quotidien Blick. Par ailleurs, selon l’Association suisse du tourisme, la population suisse a dépensé 18,9 milliards de francs à l’étranger en 2024, tandis que les touristes étrangers ont dépensé 19,6 milliards de francs en Suisse. «Le bilan touristique reste donc positif», souligne Martin Wittwer.
Ce dernier rejette les critiques généralisées contre le tourisme. Majorque en est un bon exemple: les zones très fréquentées souffrent, mais la destination reste prisée. Le surtourisme doit être régulé localement. Le secteur réagit déjà avec des offres durables et des destinations alternatives. «Il ne faut pas avoir honte de voyager», affirme Martin Wittwer – c’est un facteur économique essentiel.

Le magnat du cigare Heinrich Villiger est décédé vendredi à l’âge de 95 ans. Frère de l’ancien conseiller fédéral Kaspar Villiger, il a travaillé pendant 75 ans dans l’entreprise familiale.
Heinrich Villiger a rejoint l’entreprise Villiger Söhne Holding AG en 1950, en est devenu associé en 1954, et l’a dirigée avec son frère Kaspar jusqu’à l’entrée de ce dernier au Conseil fédéral. Jusqu’à sa mort, il est resté actif dans l’entreprise et présidait encore le conseil d’administration.
Heinrich Villiger était considéré comme un entrepreneur passionné, farouche opposant aux restrictions légales sur le tabac. Le groupe Villiger produit chaque année un milliard de cigares et cigarillos, réalise un chiffre d’affaires de 140 millions de francs et emploie 1200 personnes.
Traduit de l’allemand à l’aide d’un traducteur automatique/op

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