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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Entre une forte baisse du nombre de naissances et des inquiétudes sur l’approvisionnement électrique du pays, le ton est un peu à l’inquiétude dans l’actualité suisse de ce lundi.

Également dans notre sélection des nouvelles du jour: les résultats des élections au gouvernement jurassien et la suite (certainement pas la fin) du feuilleton des négociations avec le président Trump.

Bonne lecture!

Photo du nouveau gouvernement jurassien
La première photo de groupe pour le nouveau gouvernement jurassien. Keystone / Alessandro Della Valle

Le peuple jurassien s’est rendu aux urnes ce week-end pour élire son nouveau gouvernement. Celui-ci comptera trois ministres socialistes et deux du Centre. Dans ses commentaires, la presse de ce lundi relève que ces élections sortaient un peu de l’ordinaire pour trois raisons.

Ces élections constituent un succès pour la gauche, qui est pour la première fois majoritaire au gouvernement depuis la création du canton. C’est en revanche clairement un échec pour l’UDC, qui n’a pas réussi à entrer à l’exécutif. Reste à voir maintenant comment ce gouvernement de gauche travaillera avec un Parlement majoritairement à droite.

Un autre résultat peut être vu comme «historique»: l’élection du socialiste Valentin Zuber, de Moutier. C’est la première fois que la Ville de Moutier, qui passera officiellement du canton de Berne à celui du Jura le 1er janvier, participait à des élections jurassiennes.

Enfin, pas de «miracle» pour Martial Courtet. Après dix ans au gouvernement, l’ancien ministre du Centre avait été lâché par son parti à la suite de polémiques concernant la gestion «autoritaire» de son département. Revenu en candidat indépendant, il avait créé la surprise en passant le premier tour, mais a finalement échoué au second. L’«exploit» du conseiller d’État genevois Pierre Maudet, qui avait suivi le même parcours, n’a donc pas pu être réédité au Jura.  

Chaussons de bébé et une bougie près d'une fenêtre
Dans l’attente du bébé. Keystone / Lukas Lehmann

Les Suisses sont-ils une espèce en voie de disparition? La question peut paraître saugrenue, mais les chiffres présentés lundi par l’Office fédéral de la statistique (OFS) montrent que la fécondité a drastiquement chuté.

Le nombre moyen d’enfants par femme en Suisse était de 1,29 en 2024, contre encore 2,04 en 1971. Il s’agit du niveau le plus bas enregistré depuis le début des relevés, souligne l’OFS. Les femmes étrangères (1,5) ont en moyenne un peu plus d’enfants que les femmes suisses (1,2), mais l’écart entre les deux groupes tend à s’amenuiser.

On constate que ce sont les naissances du troisième enfant qui ont le plus diminué (- 13,6%) entre 2019 et 2024. Quant aux premières et deuxièmes naissances, elles ont respectivement baissé de 8,5% et 9%. Les statistiques montrent par ailleurs que les femmes ont leur premier enfant toujours plus tard, en moyenne à 31,3 ans.

Même si le souhait le plus répandu reste d’en avoir deux, le désir d’avoir des enfants est aussi en baisse. Ainsi, la part des 20-29 ans qui ne veulent pas d’enfants est passée de 6% en 2013 à 17% en 2023. Chez les 30-39 ans, ce taux est passé de 9% à 16%.

Lignes à haute tension
Il n’est pas facile de trouver suffisamment d’énergie pour alimenter tous ces câbles. Keystone / Gaetan Bally

Des responsables politiques et économiques s’inquiètent pour l’approvisionnement électrique de la Suisse. Dans la presse dominicale, le conseiller fédéral Albert Rösti, en charge de l’Énergie, a averti que le pays ne pourra pas garantir son approvisionnement électrique hivernal sans recourir au nucléaire.

Selon Albert Rösti, les énergies renouvelables progressent trop lentement pour couvrir les besoins et le risque de pénurie reste bien réel. Pour éviter un black-out, le conseiller fédéral appelle à accélérer les procédures pour les infrastructures renouvelables, tout en préparant le terrain pour un retour du nucléaire.

Albert Rösti plaide pour un contre-projet à l’initiative «Stop au black-out», qui vise à rouvrir la voie à la construction de nouvelles centrales nucléaires. Cette position marque un tournant par rapport à la Stratégie énergétique 2050, adoptée après Fukushima, qui prévoit la sortie progressive du nucléaire.

Le conseiller fédéral n’est pas seul à s’inquiéter. Dans une interview accordée au quotidien La Liberté, Alain Sapin, directeur du Groupe E (entreprise de production d’énergie de Suisse romande), estime que le recours croissant aux énergies renouvelables couplé à l’abandon de l’énergie nucléaire «conduit vers une augmentation des risques».

Drapeau suisse où la croix a été remplacée par des médicaments.
Pour amadouer Donald Trump, les patrons suisses proposent notamment d’investir dans la pharma américaine. Keystone / Til Buergy

La sagesse populaire dit qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. Ce dicton semble particulièrement vrai avec Donald Trump. Les médias en savent désormais un peu plus sur les cadeaux qu’une délégation de chefs d’entreprises suisses a offerts au président américain dans le cadre des négociations sur les droits de douane.

Comme nous vous l’indiquions la semaine dernière, une délégation de cinq des principaux patrons de l’économie suisse a été reçue mardi par Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison-Blanche. But de la manœuvre: tenter d’amadouer le président américain pour qu’il allège la taxe de 39% frappant les produits suisses importés aux États-Unis.

Selon la presse dominicale alémanique, ces grands patrons auraient proposé d’investir dans la pharma et les infrastructures américaines et de délocaliser les fonderies d’or aux États-Unis. Et selon le bon vieux principe voulant que les petits cadeaux entretiennent l’amitié, ils auraient également offert au président américain une montre Rolex et un lingot d’or dédicacé.  

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