
Avec la Maison d’Ailleurs, la science-fiction se met au service de la conquête spatiale

La Maison d’Ailleurs d’Yverdon, le seul musée européen consacré à la science-fiction, a été mandatée par l’Agence spatiale européenne pour faire l’inventaire des idées susceptibles d’inspirer les ingénieurs ou les chercheurs dans un proche avenir.
Lorsqu’en 1940, Dick Tracy communiquait par l’intermédiaire de sa montre, les lecteurs de cette bande dessinée devaient vanter l’inspiration du dessinateur, mais n’imaginaient pas une seconde qu’une telle invention puisse voir le jour. Et pourtant, aujourd’hui, des objets encore plus réduits permettent de naviguer sur Internet.
Alors pourquoi ne pas donner vie à l’ascenseur spatial, ou à une autre trouvaille née du cerveau d’un auteur de science-fiction? «Il s’agit d’un contrat d’environ une année et portant sur quelques dizaines de milliers de francs. L’intérêt est surtout de montrer que la science-fiction n’est pas que de la pure spéculation», souligne Patrick Gyger, conservateur de la Maison d’Ailleurs.
Créé en 1976, ce musée de l’utopie, des voyages extraordinaires et de la science-fiction, riche d’une bibliothèque de 45 000 ouvrages, va d’abord réunir toutes les idées potentiellement exploitables. Un site Internet, dévolu à cette recherche, a déjà vu le jour.
Dans un deuxième temps, des spécialistes en astronautique ou en construction d’engins spatiaux compareront les innovations des pères de la science-fiction à ce qui peut être véritablement fait. Le travail basculera du côté du réel. Peut-être alors que le fantacoptère, l’hélicoptère individuel, inventé par Franquin dans les aventures de Spirou, deviendra réalité. Mais pourquoi donc n’y avons-nous pas pensé plus tôt, s’interrogeront les savants.
Ian Hamel

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