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Jean Troillet ou l’aventure absolue

Jean Troillet, Mike Horn et Erhard Loretan (de gauche à droite) au départ de Genève pour le Groenland. Keystone Archive

L'alpiniste valaisan raconte son épopée à travers un premier livre. Un récit agrémenté de 140 photographies pour dire la beauté du monde.

«L’aventure absolue», c’est le titre du premier ouvrage qui relate les expéditions mais aussi les espoirs et parfois les doutes du montagnard. Le texte est signé Pierre Rouyer, rédacteur en chef du magazine Animan.

Les photographies, elles, ont été prises par Jean Troillet. «J’ai quelques 20 000 clichés dans mes tiroirs », affirme d’ailleurs l’alpiniste, qui avoue ne jamais se séparer de son appareil photo.

Un outil essentiel

Le Valaisan l’admet bien volontiers. La photographie est devenue un outil essentiel. Elle témoigne de ses succès et lui permet de commercialiser ses exploits.

«Mais la photographie, c’est aussi et surtout la possibilité de partager la beauté du monde avec les autres, souligne Jean Troillet. Au début, je grimpais de manière totalement égoïste. Aujourd’hui, j’ai envie d’offrir un peu de mon émerveillement au travers des images et des récits de mes expéditions.»

Et les expéditions, Jean Troillet en a collectionné. Et ce depuis qu’il a obtenu son diplôme de guide à l’âge de 21 ans. Après ses premières armes alpines, le Valaisan se frotte aux rocheuses avant d’affronter les cimes africaines.

Ils s’offrent le Toit du monde

Ce n’est qu’en 1982 que Jean Troillet s’attaque enfin à l’Himalaya. Dès lors, il enchaîne les sommets. L’Annapurna, le K2, le Kanchenjunga, autant de noms qui font rêver et qui le conduisent inéluctablement vers les sommets mythiques de l’Everest.

C’est en 1986 que Jean Troillet, accompagné d’Erhard Loretan – son plus fidèle compagnon de cordée – s’offre le Toit du monde. L’Everest en quarante-trois heures aller-retour, un record immortalisé comme tous les autres dans la collection photographique de l’alpiniste valaisan.

«Si je devais garder une seule image, ce serait celle de l’Everest, souligne Jean Troillet. J’étais là-haut, couché sur le sommet, enivré par l’altitude. Ce sont des sensations inoubliables.»

Malgré les mirages de l’altitude, Jean Troillet redescend de l’Everest pour se lancer dans de nouvelles aventures.

Après les sommets enneigés, le Valaisan se frotte aux remous de l’océan ou encore aux espaces glacés du Groenland qu’il tente de traverser avec Erhard Lorétan et Mike Horn. Mais ces multiples épopées ne sont pas encore suffisantes pour satisfaire la soif d’évasion de Jean Troillet.

«Aujourd’hui, je rêve de désert, déclare le Valaisan. J’ai envie d’une grande traversée un peu folle.» Un peu risquée aussi, pourrait-on rajouter. Car, pour ce type de personnage, il n’y a pas d’aventure sans danger.

«Il est vrai que les voies faciles, ce n’est pas mon fort, avoue Jean Troillet. Et, dans l’extrême, il faut accepter la difficulté et la souffrance. C’est aussi une façon de se découvrir. L’aventure absolue, en quelque sorte.

Vanda Janka

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