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Un musée unique en Suisse

Le musée a réuni de nombreux objets auprès d'anciens gardes pontificaux. Keystone

Naters, en Valais, a inauguré samedi un musée suisse dédié à la Garde pontificale, dont cette commune est le principal réservoir de recrues.

Installé dans l’ancienne forteresse militaire, le musée offre une exposition qui, outre les hallebardes et uniformes, s’attache à retracer des destins humains.

Samedi, le musée a été inauguré en grande pompe par Micheline Calmy-Rey, ministre suisse des Affaires étrangères. A son arrivée à Naters, la conseillère fédérale a été saluée par la Garde d’honneur, emmenée par l’ancien vice-commandant Tony Jossen.

Lors de la partie officielle, la ministre des Affaires étrangères a relevé que l’emblème du soldat montant la garde incarnait très bien ce qu’elle escompte de la Suisse.

«Monter la garde signifie être actif. Monter la garde signifie être fiable. Monter la garde signifie apporter sa contribution au profit des autres», a souligné Mme Calmy-Rey.

La ministre n’a pas manqué cette occasion de rappeler que, le 26 novembre, les citoyens suisses doivent voter. Et de réaffirmer qu’un soutien aux 10 nouveaux membres de l’Union européenne serait un signal que la Suisse n’attend pas que des retombées économiques de l’élargissement de l’UE.

Une bonne politique extérieure dépendra aussi d’une Europe prospère et pacifique, a précisé Mme Calmy-Rey.

Des destins humains

La création du musée «Espace Garde» a été dirigée par l’ethnologue Werner Bellwald. «L’Espace Garde» a pris ses quartiers dans l’ancienne forteresse militaire de Naters. Outre les classiques hallebardes et uniformes, l’exposition s’attache surtout à retracer des destins humains.

Werner Bellwald a sillonné la Suisse pour y recueillir de nombreux objets de la vie quotidienne légués par d’anciens gardes pontificaux. Ainsi des objets insolites sont à découvrir à Naters, comme un tableau noir ayant servi aux leçons d’italien, des journaux intimes ou des maillots du «FC Guardia».

Trois volets

L’exposition est conçue en trois volets. Elle comporte une salle du trésor, regroupant ces objets insolites. Vient ensuite l’exposition proprement dite qui présente notamment une galerie de portraits de tous les commandants de la Garde et un espace multimédia. Une maquette du palais pontifical est également à admirer.

La troisième section de l’exposition est dédiée aux archives. L’artiste zermattois Heinz Julen a pour sa part réalisé une réplique de la basilique St-Pierre surplombant l’entrée de la forteresse.

Pas un hasard

L’installation du musée de la Garde pontificale suisse à Naters ne doit rien au hasard. La commune a constitué le plus important réservoir de recrues de la Garde au cours des 150 dernières années.

Les statistiques révèlent que 80 gardes suisses sont partis de Naters pour Rome au cours de cette période. Cette longue tradition a motivé Naters à créer en 2002 la Fondation pour le centre culturel de la Garde suisse.

Cette Fondation a reçu la mission de mettre sur pied une exposition permanente sur la vie des gardes. Sa création a coûté plus d’un million de francs.

swissinfo et les agences

Pour entrer dans la garde pontificale, il faut être de sexe masculin, de nationalité suisse et de religion catholique. Il faut être âgé de 19 à 30 ans et mesurer au moins 174 cm.
Il faut également avoir fait le service militaire en Suisse, exercer une profession ou avoir terminé la scolarité obligatoire.
Il faut être célibataire, mais le mariage est autorisé ensuite.
L’engagement est de deux ans au minimum et le salaire mensuel de 1800 francs.

La plus petite armée du monde date de 1506, quand 150 gardes suisses sont arrivés au Vatican pour protéger le pape Jules II.

Pendant le sac de Rome en 1527, 147 gardes suisses ont perdu la vie en défendant Clément VII.

Il y a actuellement 110 garde suisses au Vatican.

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