L’aventure de Marc Rosset se termine à Wimbledon

Le tournoi de Winbledon s'achève pour le Genevois Marc Rosset. Keystone

Quinze ans après Heinz Günthardt, Marc Rosset ne sera pas le second Suisse à atteindre les quarts de finale de Wimbledon. Lundi, l'Allemand Alexander Popp a sorti le Genevois en cinq manches: 6-1 6-4 3-6 4-6 et 6-1.

Vu sa puissance, les médias allemands le surnomment déjà « Poppeye », l’homme qui se dope aux épinards, sauce Wimbledon. Et les Britanniques, en plein désarroi, ne cessent de le courtiser en raison de son passeport anglais, hérité de sa mère qui a grandi à Birmingham.

« Dire que c’est la première fois que j’évolue sur gazon, je n’en reviens pas. Si on m’avait prédit cela, j’aurais cru à une mauvaise farce il y dix jours », précise Alexander Popp, numéro 114 à l’ATP, 23 ans, et qui avait été renvoyé du centre d’entraînement de la Fédération allemande en raison de la médiocrité de ses performances à l’âge de 14 ans, au point de songer à ranger définitivement ses raquettes…

Marc Rosset a moins goûté à la plaisanterie et nourrit, logiquement, des regrets. Bombardé de toutes parts durant les deux premiers sets, il avait pourtant trouvé les ressources nécessaires pour s’accrocher, avant de finalement craquer dans l’ultime manche.

« C’est au moment où je pensais avoir le match en main qu’il m’a échappé », analyse le joueur genevois. « Mais c’est le jeu sur gazon; il suffit d’un faux rebond, d’un retour gagnant et le match peut tourner ».

Le court numéro 13 n’aura donc pas souri au Suisse pour cette bataille des géants blonds, réunissant face à face les deux tennismen les plus grands du circuit avec leurs 201 cm. Même si durant les deux premiers sets, Alexander Popp, plus mince, moins athlétique et plus sûr de lui paraissait une, voire deux tailles au-dessus du Genevois. Prouvant qu’il n’avait pas sorti par hasard Michael Chang et Gustavo Kuerten.

Et montrant aussi à Marc Rosset qu’il dispose d’autres arguments que son service, lui qui en doutait. « La qualité de ses retours m’a surpris, en particulier sur mes deuxièmes balles », constate le numéro un helvétique, à créditer malgré tout d’un bon tournoi. Et qui se projette déjà vers l’avenir. Son prochain objectif: réintégrer d’ici la fin de l’année les 20 premières places du classement mondial.

Olivier Breisacher, Londres