La Suisse veut revoir de fond en comble son appareil de sécurité
Si la Suisse veut rester l’un des pays les plus sûrs du monde, elle doit réorganiser son appareil de sécurité. Le ministre de la justice et de la police, Ruth Metzler, a désigné les experts qui devront élaborer une nouvelle conception en la matière.
Si la Suisse veut rester l’un des pays les plus sûrs du monde, elle doit réorganiser son appareil de sécurité. Le ministre de la justice et de la police, Ruth Metzler, (au centre) a désigné les experts qui devront élaborer une nouvelle stratégie et une nouvelle conception en la matière.
La Suisse a réformé, ces quinze dernières années, ses instruments législatifs, pénaux et administratifs pour combattre la criminalité internationale. Elle a introduit la pénalisation du blanchissage d’argent, la pénalisation des délits de corruption et un article sur l’appartenance à une organisation criminelle dans le Code pénal. Mais cette mise à jour ne s’est pas faite dans le domaine policier.
Ce sont donc les instruments d’application que la Suisse veut maintenant mettre à jour. Et ce n’est pas une mince affaire, dans un pays très décentralisé, où l’Etat fédéral n’a que des compétences limitées dans toute une série de domaines, et en particulier dans le domaine de la police et des procédures judiciaires. Conséquences : des lourdeurs, des complications dans la lutte contre la criminalité dès qu’elle sort du cadre d’un canton.
Les experts vont donc radiographier le système, pour mettre en évidence ses points faibles et proposer des remèdes, afin qu’il offre la meilleure protection à l’horizon 2002 ou 2003. Ce faisant, ils doivent également examiner les implications, pour la Suisse, du renforcement des instruments de l’Union européenne en matière de sûreté. Que ce soit dans l’optique d’une adhésion de la Suisse – cela reste l’objectif stratégique du gouvernement suisse – ou même sans adhésion. Car une lutte efficace contre la criminalité internationale – qu’il s’agisse de mafieux, des trafiquants de drogue, de criminels économiques ou d’espions – appelle une harmonisation des instruments sur un plan international.
Pierre-André Tschanz
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