Pas de soucis financiers en vue

Le président de Grasshopper Thomas Gulich assume ses choix et sa politique de rigueur.

Le club zurichois voit passer sous son nez une manne financière importante qui lui aurait permis d’assurer son avenir immédiat.

Le manque à gagner financier de Grasshopper se monte à au moins 10 millions de francs suisses qui auraient arrosé le club en cas de qualification.

Mais d’un point de vue pécuniaire, les conséquences de l’expédition grecque ratée seront insignifiantes: le club du bord de la Limmat avait pris le soin de ne pas intégrer la Ligue des Champions dans son budget annuel.

Nouveau président, Thomas Gulich défend sa politique à l’heure où certains reprochent aux têtes pensantes de Grasshopper de ne pas avoir enrôlé un ou deux joueurs réputés.

Faire confiance aux jeunes

«Rien ne nous dit que cela aurait influé sur l’issue de notre duel, souligne-t-il. A quoi bon émettre des hypothèses. Si nous avions voulu nous engager sur cette voie, nous aurions alors recruté cinq joueurs de cet acabit.»

Il n’en fut rien. Depuis le départ annoncé pour la fin de cette saison des mécènes MM. Gut et Gerber, Grasshopper a dû réduire son train de vie. Sans folies, malgré le titre national.

«Nous restons simplement fidèles à une politique amorcée il y a déjà trois ans, poursuit Thomas Gulich. Nous intégrons des jeunes du crû et nous leurs faisons confiance.» En assumant donc leurs erreurs dues à leur manque d’expérience.

Mais, Thomas Gulich en convient, l’expérience des joueurs de l’AEK Athènes s’est avérée décisive. «Nous en étions conscients, avoue-t-il. Ce qui n’aurait pas dû nous empêcher de nous qualifier.»

Il faudra encore patienter avant de revoir Grasshopper dans la cour des grands d’Europe. Sa dernière épopée en Ligue des Champions date de 1996.

swissinfo, Jonathan Hirsch