Programmes de recherche européens : la Suisse désavantagée
La Commission européenne ouvre ses programmes de recherche aux pays candidats à l’adhésion. Aux termes d’un accord signé vendredi, les onze pays concernés bénéficieront d’un statut nettement plus favorable que la Suisse.
La Commission européenne ouvre ses programmes de recherche aux pays candidats à l’adhésion. Aux termes d’un accord signé vendredi, les onze pays concernés bénéficieront d’un statut nettement plus favorable que la Suisse.
Les universités et instituts des pays candidats pourront participer au programme cadre de recherche aux mêmes conditions que ceux des Etats membres. Cela concerne les six pays qui négocient déjà avec l’Union européenne, mais aussi les cinq pays de la salle d’attente, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie, Lettonie et Lituanie. Avant même l’ouverture des négociations d’adhésion, l’Union européenne leur donne un statut auquel la Suisse n’aura pas droit avant l’entrée en vigueur des accords bilatéraux, prévue en 2001. Des accords négociés durement durant cinq ans.
La Suisse avait suggéré une application immédiate de l’accord sur la recherche, mais les Quinze lui ont fait comprendre que c’était tout ou rien. Certes, les Suisses participent déjà activement aux programmes de recherche de l’Union européenne. Mais ils sont exclus de la direction des projets et ils doivent trouver chaque fois deux partenaires européens. L’orientation stratégique des projets se définit sans eux, et l’Union européenne ne finance pas les travaux suisses.
Les chercheurs des pays candidats auront accès, eux, à un budget de 15 milliards de dollars d’ici 2002. Pour la commission européenne, cette ouverture va dans le sens d’une association progressive des pays candidats. La Suisse, dont la demande d’adhésion est gelée depuis le refus de l’Espace économique européen, n’a pas le droit à tant d’égards.
Thierry Zweifel
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