Prolifération des armes légères: la Suisse veut davantage de contrôle
Comment contrôler les stocks et le trafic d’armes légères? La question préoccupe de plus en plus de gouvernements. D’ailleurs, la Suisse vient de réunir, à Genève, les experts d’une trentaine de pays. Leur conclusion: il n’y a pas de vraie recette.
Comment contrôler les stocks et le trafic d’armes légères? La question préoccupe de plus en plus de gouvernements. D’ailleurs, la Suisse vient de réunir, à Genève, les experts d’une trentaine de pays. Leur conclusion: il n’y a pas de vraie recette.
Les menaces que représentent aujourd’hui les armes légères sont bien plus réelles que celles des bombes atomiques. Les fusils d’assaut, kalachnikovs et autres pistolets-mitrailleurs constituent en effet la panoplie de base de toute guérilla, de tout mouvement rebelle ou de n’importe quel apprenti terroriste. Ils ne coûtent pas chers. Ils sont toujours plus efficaces et faciles à manier. Ils ont une belle durée de vie puisqu’on se les passe et repasse de conflits en conflits. Et ils génèrent un marché extrêmement lucratif. Alors, que faire?
Depuis quelque temps, la Suisse multiplie les initiatives pour chercher une solution à ce problème d’autant plus complexe que, dans bien des pays, posséder un fusil fait partie des droits du citoyen et que, dans d’autres, les armes légères symbolisent l’ultime moyen de lutte contre l’oppression. La diplomatie suisse mise en tout cas une partie de ses cartes sur la Conférence internationale sur le commerce illicite des armes, prévue par l’ONU en été 2001.
Dans l’immédiat, le genre d’atelier organisé à Genève sert surtout de test. L’une des idées sur lesquelles planchent les experts consiste, par exemple, à développer le marquage des armes, ce qui permet d’identifier rapidement leur origine. La Suisse appuie également un projet d’annuaire des armes légères pour mieux en analyser la prolifération. Mais ce ne sont là encore que de petits cailloux jetés sur un très long chemin, de surcroît jonché d’obstacles.
Bernard Weissbrodt
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.