Promotion du dialogue Nord-Sud : Joseph Deiss en Afrique australe
A peine rentré d'Algérie, le ministre suisse des affaires étrangères, Joseph Deiss, entreprend ce week-end une tournée officielle en Afrique australe. Ce voyage de huit jours le conduira tour à tour en Tanzanie, en Afrique du Sud et au Mozambique.
A peine rentré d’Algérie, le ministre suisse des affaires étrangères, Joseph Deiss, entreprend ce week-end une tournée officielle en Afrique australe. Ce voyage de huit jours le conduira tour à tour en Tanzanie, en Afrique du Sud et au Mozambique.
En fonction depuis le 1er mai dernier, le ministre suisse des affaires étrangères avait annoncé au début du mois d’août dernier son intention de souligner très clairement l’importance de la dimension Nord-Sud dans la politique étrangère suisse. C’est dans cette perspective que s’inscrit ce voyage : promouvoir le dialogue, bien montrer aussi l’importance, à côté de la coopération au développement, de la dimension politique et économique.
Deux des trois pays que visitera Joseph Deiss sont des pays dits de concentration de la coopération suisse au développement : la Tanzanie et le Mozambique. Il va y signer des accords relatifs à de nouveaux projets de coopération représentant dans chacun de ces deux pays quelque 30 millions de francs.
En Afrique du Sud, le chef de la diplomatie helvétique signera un accord sur la poursuite du programme de promotion de la démocratie. La Suisse s’est engagée sur ce plan pour un montant de l’ordre de 80 millions depuis 1994, date des premières élections démocratiques. Elle va consacrer quelque 35 millions ces cinq prochaines années à la consolidation des institutions démocratiques d’Afrique du Sud.
Dans ce pays, Joseph Deiss évoquera également le passé et les problèmes en rapport avec l’attitude de la Suisse vis-à-vis du régime de l’apartheid : une Suisse qui, bien qu’ayant condamné moralement l’apartheid, ne s’était pas jointe aux sanctions économiques. Une attitude injustifiable dans l’esprit d’aujourd’hui, comme le relève un récent rapport. Et il faudra aussi évoquer les possibles contacts avec des milieux en Suisse de l’ancien chef du programme secret d’armement biologique et chimique sud-africain Wouter Basson, qui répond de ses actes devant un tribunal sud-africain depuis lundi dernier.
Pierre-André Tschanz
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