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Serge Klarsfeld rend hommage à l’action du CICR durant la Deuxième Guerre mondiale

Le président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France a présenté ce mercredi un recueil de plus de mille pages sur le sort des juifs de France internés et déportés de 1939 à 1945.

Le président de l’Association des fils et filles de déportés juifs de France a présenté ce mercredi un recueil de plus de mille pages sur le sort des juifs de France internés et déportés de 1939 à 1945. Un recueil tiré des archives du Comité international de la Croix-Rouge.

Selon Serge Klarsfeld (photo), le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) était l’une des rares organisations à aider les juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Le CICR a fait le maximum. D’autant que sa marge de manoeuvre était des plus étroites face à la détermination du régime nazi et à l’indifférence des puissances alliées.

Sans l’intervention du CICR et de quelques autres organisations, le nombre de personnes mortes dans les camps d’internement français n’aurait pas été de trois mille, mais de dix mille au moins. Selon Serge Klarsfeld, cette aide a évité que davantage de juifs français soient arrêtés par les autorités de Vichy, puisque Berlin attendait des autorités françaises qu’elles lui livrent régulièrement un nombre déterminé de juifs.

L’avocat français, qui a aidé à l’arrestation de Klaus Barbie, souligne également les démarches entreprises par le CICR auprès des autorités allemandes et françaises, des démarches qui ont, selon lui, permis de sauver plus de mille enfants internés.

L’auteur du «Mémorial de la déportation des juifs de France» rappelle que le CICR ne pouvait se prévaloir que des conventions internationales existantes à l’époque et qui protégeaient uniquement les soldats et les prisonniers de guerre, des conventions que l’Allemagne nazie respectait en partie. De nombreux soldats de confession israélite prisonniers des nazis ont ainsi échappé à la déportation et à la mort.

Raison pour laquelle, selon Serge Klarsfeld, le CICR n’a pas dénoncé haut et fort l’extermination des juifs. Cette dénonciation aurait en effet pu conduire le régime national-socialiste à rompre avec les Conventions de Genève.

Serge Klarsfeld blanchit donc une organisation plusieurs fois mise en cause pour son attitude à cette époque, une attitude qui a pourtant conduit son président Cornelio Sommaruga à regretter en 1995 «les erreurs et omissions possibles du CICR pendant l’Holocauste».

Frédéric Burnand

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