Toujours plus de césariennes en Suisse
En dix ans, le taux de naissances par césarienne a passé de 22% à 32% en Suisse, avec des disparités cantonales considérables. Une évolution qui inquiète les sages-femmes.
La santé de la mère et de l’enfant sont mises en jeu pour des motifs relevant de la gestion d’entreprise et d’intérêts financiers à court terme, dénonce jeudi la Fédération suisse des sages-femmes (FSSF). Elle invite par conséquent la Confédération, les cantons et les caisses maladie à instaurer un contrôle des hôpitaux et des médecins et demande un renforcement du statut des sages-femmes.
Les accouchements par césarienne sont nettement plus risqués pour la santé de la mère et de l’enfant que ceux par voie naturelle. Mais, critique la FSSF, les césariennes sont programmables, plus courtes et de ce fait rentables. Elles permettent en outre aux hôpitaux de diminuer le travail de nuit et de week-end.
En 2007 le taux de césariennes était de 32,2% en Suisse, alors que dans certains pays européens, il peut-être inférieur de 20 points. Presque un enfant sur deux (45%) dont la mère est assurée en privé vient au monde en salle d’opération et la proportion de césariennes pratiquées dans le canton de Zoug (40%) représente plus du double de celle du Jura (19%).
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