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Un espion israélien sera jugé à Lausanne

Arrêté à Berne le 18 février 1998, cet agent du Mossad s'apprêtait à placer sur écoute téléphonique illégale un Libanais domicilié à Köniz, dans la banlieue de Berne. Le Tribunal fédéral a décidé jeudi de le renvoyer devant la Haute cour.

Arrêté à Berne le 18 février 1998, cet agent du Mossad s’apprêtait à placer sur écoute téléphonique illégale un Libanais domicilié à Köniz, dans la banlieue de Berne. Le Tribunal fédéral a décidé jeudi de le renvoyer devant la Haute cour.

Les juges fédéraux auront-ils le plaisir de rencontrer ce 007 israélien en personne? Rien n’est encore sûr. Après une détention de deux mois, l’espion israélien avait été libéré le 26 avril 1998 contre une caution de 3 millions de francs versée par l’Etat israélien. Cette affaire avait provoqué quelques turbulences entre La Suisse et l’Etat hébreu. Danny Yaton, le chef du Mossad a été contraint à la démission. Et Tel-Aviv a dû présenter ses excuses à Berne. Tout cela à trois semaines d’une visite officielle en Israël que devait faire, le chef de la diplomatie helvétique de l’époque, Flavio Cotti.

Arrêté en compagnie de quatre autres Israéliens alors qu’il posait du matériel d’écoute téléphonique dans un immeuble habité par un Libanais, soupçonné d’être proche des islamistes du Hezbollah, l’agent du Mossad est accusé d’espionnage, de tentative d’écoute et d’utilisation répétée de faux papiers.

La Chambre d’accusation du Tribunal fédéral vient donc de donner son feu vert à l’ouverture d’un procès qui aura probablement lieu l’année prochaine à Lausanne. Le 007 israélien risque une peine maximale trois ans de prison. Reste à savoir si les autorités israéliennes respecteront leur engagement en permettant la comparution de l’espion. Des fortes résistances viennent du Mossad et du ministère israélien de la justice. Ils craignent pour la vie de leur agent qui pourrait être reconnu dans le prétoire.

Le procès pourrait alors se dérouler à huis clos. Il sera l’occasion d’en apprendre un peu plus sur cette nébuleuse affaire. Notamment sur les quatre autres espions, qui ont réussi à prendre la poudre d’escampette.

Jugurtha Aït-Ahmed

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