Victimes d’accidents: pour l’ASSUAS , la Suisse est le mouton noir de l’Europe
L'Association suisse des assurés demande à l'Union européenne de faire pression sur la Suisse. Elle affirme que des centaines de milliers de citoyens européens, victimes d'un accident en Suisse, ont été flouées par les compagnies d'assurance helvétiques.
L’Association suisse des assurés demande à l’Union européenne de faire pression sur la Suisse. L’ASSUAS affirme que, depuis 25 ans, des centaines de milliers de citoyens européens, victimes d’un accident en Suisse, ont été flouées par les compagnies d’assurance helvétiques.
L’ASSUAS porte son combat à Bruxelles, «capitale» de l’Europe des Quinze. Cette association basée à Genève et qui revendique 25 000 membres a tenu une conférence de presse très médiatisée au Parlement européen. Elle y a dénoncé avec force arguments la lenteur des compagnies d’assurance qui traînent les pieds pour rembourser les Européens victimes d’un accident en Suisse. «Des centaines de milliers de victimes ne sont pas ou mal indemnisées», accuse Mauro Poggia, le président de l’ASSUAS.
L’association a sorti la grosse artillerie pour faire entendre sa voix. Elle a écrit au Premier ministre finlandais, dont le pays préside en ce moment les Quinze. Et elle s’est adressée aux députés européens: elle leur demande de mettre à profit la ratification des accords bilatéraux conclu entre Berne et Bruxelles pour mettre la pression sur la Suisse.
L’ASSUAS exige que l’Union européenne négocie un accord avec Berne afin de mieux protéger les victimes européennes d’accidents survenus en Suisse. Ses chances d’être entendue semblent toutefois minces.
La Commission européenne reconnaît qu’elle ne peut rien contre la Suisse, cette affaire relevant du droit privé. Sa marge de manœuvre est d’autant plus mince qu’il n’y a pas de discrimination entre Suisses et Européens. Mauro Poggia le reconnaît: «il y a égalité de mauvais traitement de la part des compagnies d’assurance». C’est dire que le coup de force de l’ASSUAS à Bruxelles risque fort de rester sans suite.
Olivier Thomas
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