
EPFL: une molécule miracle dans le lait et peut-être la bière
(Keystone-ATS) Une molécule présente dans le lait et peut-être la bière, la nicotinamide riboside, prévient la prise de poids, le diabète et améliore la performance musculaire, selon une étude de l’EPFL. Ces travaux pourraient avoir des implications dans les domaines nutritionnel et médical.
Le lait, la bière, et sans doute de nombreux autres aliments de consommation courante contiendraient cette molécule, a indiqué mardi l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Des souris ont été utilisées pour mesurer in vivo ses effets, qui se sont révélés remarquables à plusieurs points de vue.
Soumises à un régime riche en graisse, les rongeurs qui ont reçu de la nicotinamide riboside (NR) ont montré que leur prise de poids n’atteignait que 60% de celle des souris ayant reçu la même alimentation, mais sans NR. Aucune des souris traitées n’a donné les signes du développement d’un diabète, à la différence des autres.
Endurance augmentée
Les rongeurs qui ont bénéficié d’un complément alimentaire en NR durant dix semaines dépassaient en outre leurs congénères de 10% dans les courses d’endurance. Après huit semaines d’une alimentation normale enrichie de NR, les souris démontraient également une meilleure résistance thermique dans un environnement climatisé.
Des investigations de détail ont démontré que l’ingestion de NR stimulait indirectement l’activité des sirtuines. Or, ces enzymes améliorent les fonctions métaboliques liées aux mitochondries, dont la combustion des graisses et les capacités oxydatives des cellules.
Vieillissement ralenti
Certains des effets du vieillissement sont aussi mis en échec par l’amélioration du travail des mitochondries. Beaucoup des fonctions de l’organisme se dégradent en raison de la baisse d’activité de celles-ci; en parvenant à la stimuler grâce à la NR, les chercheurs pensent pouvoir améliorer la santé, voire la longévité.
Des essais d’ores et déjà menés sur des vers nématodes semblent le démontrer. La substance a en effet la particularité d’agir sur un très large spectre d’êtres vivants, des levures aux mammifères en passant par les vers.