A Bruxelles le patron de Roche se pose en Européen convaincu

Le directeur général de Roche fait le tour des principales capitales européennes. Franz Humer était ce vendredi à Bruxelles. Un endroit rêvé pour mettre l’accent sur l’importance du Vieux Continent. Et tirer quelques sonnettes d’alarme.

Le directeur général de Roche (photo) fait le tour des principales capitales européennes. Une semaine après la publication du chiffre d’affaires 1999 (ventes en hausse de 12 pour cent à 17,2 milliards de dollars), Franz Humer était ce vendredi à Bruxelles. Un endroit rêvé pour mettre l’accent sur l’importance du Vieux Continent. Et tirer quelques sonnettes d’alarme.

«Nous réalisons 42 pour cent de nos ventes en Europe», a souligné Franz Humer lors d’une conférence de presse. Pourtant les Etats-Unis prennent de plus en plus de poids dans l’industrie pharmaceutique mondiale. Témoin les deux géants pourtant européens nés de récentes fusion: Glaxo SmithKline et Aventis dirigeront leurs activités outre-Atlantique.

Plus inquiétant aux yeux de Franz Humer: «La part de la recherche dans le produit intérieur brut diminue en Europe alors qu’elle progresse aux Etats-Unis et au Japon». Résultat: seule une faible part des médicaments vedettes sont conçus en Europe. Dans ce contexte, «l’unification européenne est très importante pour nous», relève le directeur général de Roche.

Pour Franz Humer, l’Union européenne doit améliorer les conditions-cadre de l’industrie pharmaceutique. Il cite trois priorités: le renforcement de la protection des brevets et de la propriété intellectuelle, la liberté des prix et l’accélération de l’accès des nouveaux produits au marché.

Le directeur général de Roche est un fervent partisan des accords bilatéraux en cours de ratification entre la Suisse et l’Union européenne: «Ils permettront la reconnaissance mutuelle de la qualité de la production et faciliteront les échanges de jeunes chercheurs entre les différents centres de recherche».

Thierry Zweifel