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A plein gaz à travers la Suisse

Inauguration d'un nouveau tronçon de gazoduc en Suisse, entre Rodersdorf et Losdorf, pour l'acheminement du méthane de la mer du Nord vers l'Italie. Sa construction aura nécessité une année de travail et le recours à 500 ouvriers spécialisés.

C’est l’entreprise Transitgas SA, une société helvétique au capital mixte, qui est responsable du projet. Mais le financement est garanti par un partenaire italien, le principal distributeur du combustible fossile.

En fait, la Suisse ne compte pas parmi les grands consommateurs de gaz fossiles. En effet, selon les statistiques fédérales, 61% des ressources énergétiques utilisées en Suisse proviennent du pétrole, 21% de l’énergie électrique. Seuls 12% proviennent du gaz naturel, et les trois quart de cette consommation sont déjà garantis par le réseau de la société Transitgas.

Certes la consommation de gaz naturel en Suisse est en augmentation. Mais de façon limitée. A titre de comparaison, l’industriel chimique allemande BASF en consomme, à lui seul, une quantité analogue à celle de la Suisse.

Intérêts italiens

Ce nouveau tronçon va, en revanche, accroître l’indépendance de l’Italie en matière d’approvisionnement. Ce n’est donc pas un hasard si la participation italienne est de 46% dans la société Transitgas SA. Dont le reste du capital est détenu à 51% par des sociétés de distribution suisses et allemandes.

Pour le moment, les distributeurs helvétiques se sont réservés le droit de puiser au nouveau gazoduc. «Mais, précise Lorenz Davitti de Transitgas SA, la Suisse n’aura probablement pas besoin de nouvelles sources d’approvisionnement avant cinq ou dix ans.»

Nombreux contrôles

La nouvelle conduite doit transporter dix milliards de mètres de gaz par année. Pour une valeur énergétique vingt fois supérieure à celle d’une centrale nucléaire helvétique.

Une installation de cette envergure nécessite une attention toute particulière. «Chaque soudure est radiographiée, affirme Lorenz Davitti . Nous disposons des techniques et des ouvriers les meilleurs pour ce type de travail.»

Les normes helvétiques sont réputées parmi les plus sévères d’Europe. Mais la densité de population dans les zones traversées nécessite des précautions extraordinaires. Et puis, il faut tenir compte également de la protection de l’environnement et du risque sismique, limité mais réel..

700 privés concernés

Aux aspects techniques s’ajoutent les particularités helvétiques. Le nouveau tronçon du gazoduc concerne deux cantons (Soleure et Bâle Campagne), quarante communes, et 700 propriétaires de terrains privés.

La société Transitgas SA a prévu dès le début de la planification, qui a duré trois ans, une offensive d’information, guidée par une équipe d’experts. Elle voulait ainsi éviter de voir ses travaux bloqués par des recours judiciaires.

Tous ces efforts ont évidemment un prix. Mais, pour Lorenz Davitti, le jeu en vaut la chandelle. «Les quantités de gaz transportées sont gigantesques et la durée de vie des infrastructures dépasse les cinquante années. Et le gazoduc reste le moyen le plus sûr et le plus économique e surtout le plus écologique pour transporter de telles quantités d’énergie.»

Daniele Papacella

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