AELE : vers de nouveaux accords commerciaux avec des pays tiers
Les ministres de l'Association européenne de libre-échange (AELE) se sont retrouvés pendant deux jours à Genève. Une conférence à l’issue de laquelle les Etats membres de l'AELE, dont la Suisse, ont décidé d’étendre leurs accords commerciaux.
Les ministres de l’Association européenne de libre-échange (Suisse, Liechtenstein, Norvège et Islande) se sont retrouvés pendant deux jours à Genève. Une conférence à l’issue de laquelle les Etats membres de l’AELE ont décidé d’étendre leurs accords commerciaux.
C’est à l’ombre de l’échec du sommet de l’OMC de Seattle que s’est tenue cette conférence ministérielle de l’AELE. Un échec qui contribue au renforcement du rôle joué par des organisations régionales telles que l’AELE, la toute première association de libre-échange créée il y a 40 ans. Selon le ministre suisse de l’Economie, Pascal Couchepin, les accords négociés au sein de l’AELE permettent en effet de «maintenir une dynamique dans la libéralisation des échanges».
Concrètement, l’AELE mène une série de pourparlers avec des pays tiers. Un accord doit être prochainement signé avec la Macédoine et les négociations se poursuivent avec le Canada, l’Egypte, la Tunisie, la Jordanie et Chypre. Enfin, la Corée du Sud, le Chili, le Mexique et l’Afrique du Sud ont exprimé leurs désirs de signer des accords de libre-échange avec l’AELE. Quant au Conseil de coopération du Golfe, il doit prochainement adopter une déclaration de coopération.
Pour la Suisse, cette appartenance à un groupe économique est donc très profitable. Car le poids de l’AELE est loin d’être négligeable. L’association est en effet le deuxième partenaire commercial de l’Union européenne, juste après les Etats-Unis et avant le Japon.
Cela dit, au sein de l’AELE, la Suisse se retrouve dans une position particulière. Les trois autres Etats membres font en effet également partie de l’EEE, l’Espace économique européen, qui régit leurs relations avec l’Union européenne. Or cet espace-là, le peuple suisse a refusé d’y adhérer en 1992. Berne ne pourra donc pas profiter de l’arrivée de nouveaux membres au sein de l’EEE, à savoir l’ensemble des candidats à l’Union européenne.
Frédéric Burnand
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