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Avoirs juifs en déshérence : après les banquiers suisses, les Français sous pression.

Il y a un an, les banquiers suisses acceptaient de payer 1,25 milliard de dollars pour régler la question des fonds en déshérence. Aujourd’hui, c’est au tour des Français. Ils viennent de passer devant un comité emmené par Alan Hevesi.

Il y a un an, les banquiers suisses acceptaient de payer 1,25 milliard de dollars pour régler la question des fonds en déshérence. Aujourd’hui, c’est notamment au tour des banques françaises d’êtres mises sous pression. Elles se sont défendues, dans la nuit de jeudi à vendredi, devant un comité emmené par Alan Hevesi (à gauche), le responsable des finances de la ville de New York.

Beaucoup de Suisses se souviennent du nom d’Hevesi. Son comité, qui regroupe plusieurs centaines de représentants de villes et d’Etats américains, avait joué un rôle clé pour faire plier les banquiers suisses et les amener à signer le fameux accord global.

Certes il ne s’agissait à New York que d’une réunion d’information et des banquiers allemands et autrichiens y participaient également. Néanmoins la pression monte. En début de semaine à Washington, des représentant français étaient entendus, sur la même question, au Congrès cette fois.

Et similitude il y a, dans le traitement réservé aux Etats-Unis, entre le cas français et le cas suisse. On retrouve d’abord les exigences véhémentes du Congrès juif mondial. Il y a ensuite les plaintes collectives. Plusieurs établissements de l’Hexagone font l’objet de procédures déposées devant la justice américaine par des victimes du nazisme ou leur famille. Il y a enfin ces menaces qui planent, celle notamment de boycott.

Le débat lui-même se focalise sur la manière de tirer au clair et d’indemniser les spoliations dont ont été victimes les Juifs durant la guerre. Les banquiers s’en remettent entièrement au travail de la commission Mattéoli, créée par le gouvernement français il y a deux ans et demi. Une autre instance vient de voir le jour pour traiter les cas individuellement.

Mais pour le Congrès juif mondial la procédure française n’est pas assez transparente. Il demande en particulier la publication des noms des titulaires de quelques 63 000 comptes. A Paris on s’y refuse, invoquant le secret bancaire.

Les Français vont-ils alors tenter de gagner du temps, avec le risque de se retrouver acculés, dos au mur, comme les banquiers suisses en août dernier ? Ils prennent garde en tout cas de souligner que leur cas est différent du cas helvétique. En particulier par le fait que la France était à l’époque un pays occupé par les Allemands.

Pierre Gobet

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