Barrages routiers aux frontières de l’Hexagone: la Suisse partiellement touchée
Lundi les routiers français ont bloqué les frontières de l'Hexagone. Ils protestent contre les modalités d’application de la loi sur les 35 heures et contre la hausse du prix du gazoil. Le trafic poids lourds avec la Suisse a été partiellement touché.
Lundi les routiers français ont bloqué les frontières de l’Hexagone. Ils protestent contre les modalités d’application de la loi sur les 35 heures et contre la hausse du prix du gazoil. Le trafic poids lourds avec la Suisse a été partiellement touché.
A la frontière de Bâle, aucun camion ne transitait lundi à destination de la France et les conducteurs de voitures privées devaient compter avec plusieurs heures d’attente. A la douane de Vallorbe, le trafic des camions était dévié sur les petits postes frontières voisins. A Genève, seul le poste de Bardonnex était bloqué. Le trafic des voitures s’est effectué en revanche sans trop de difficultés.
Ces barrages filtrants ont été organisés par les patrons du transport routier français, qui protestent ainsi contre l’introduction de la semaine de 35 heures. Ils estiment en effet qu’une telle loi les pénalise par rapport à leurs concurrents européens, qui bénéficient de règles plus souples. «Avec ce texte, soit il faut baisser les salaires à proportion du temps de travail, et c’est l’explosion sociale, soit on maintient les salaires, et c’est financièrement intenable face à la concurrence», grognent les responsables patronaux.
La loi sur les 35 heures hebdomadaires tombe d’autant plus mal, de l’avis des patrons des routiers français, qu’elle touche une profession déjà «affaiblie» par la hausse du prix du gazoil, qui a pris plus de 30 pour cent en un an. En colère, les fédérations françaises de transporteurs réclament donc l’ouverture immédiate de négociations avec le gouvernement français en vue de l’application dans leur branche de la loi sur les 35 heures qui doit entrer en vigueur le 1er février prochain.
SRI avec les agences
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