BCGe: le président du Conseil d’administration et le directeur général démissionnent
Le président du conseil d'administration Dominique Ducret quittera son poste le 31 mai. Et le directeur Marc Fues à la fin de cette année. Ces deux départs interviennent au moment où la Banque Cantonale de Genève (BCGe) cherche à augmenter son capital.
Le président du conseil d’administration Dominique Ducret (à droite) quittera son poste le 31 mai. Et le directeur Marc Fues (à gauche) à la fin de cette année. Ces deux départs interviennent au moment où la Banque Cantonale de Genève (BCGe) cherche à augmenter son capital. Une opération qui pourrait lui rapporter plus de 300 millions de francs.
Le retrait de Dominique Ducret aurait été souhaité par le Conseil d’Etat. Selon l’intéressé, son départ a été décidé pour «éviter que des problèmes de personnes ne compliquent ou ne faussent des débats politiques à venir». En fait, l’actuel président du Conseil d’administration de la BCGe incarne un peu trop un passé dont certains dossiers difficiles, comme ceux de Stäubli et de Gaon, ont été mal gérés.
La démission de Marc Fues est, en revanche, beaucoup plus surprenante et abrupte. Il se retirera au 31 décembre 2000 d’une manière qui se veut naturelle. C’est-à-dire, après avoir mené à bien les opérations d’assainissement et d’augmentation de capital.
Née de la fusion en 1994 de la Caisse d’Epargne de la République et Canton de Genève et de la Banque Hypothécaire du Canton de Genève, la BCGe avait hérité des mauvais risques des deux anciennes institutions. Des «casseroles» que la BCGe traîne derrière elle depuis des années et qui ont passablement pesé sur ses activités.
C’est pourquoi, en accord avec le Conseil d’Etat et la Commission fédérale des banques, la Banque Cantonale de Genève a décidé d’assainir en une fois son portefeuille de débiteurs. Ses dossiers difficiles seront repris, gérés et liquidés par une entité de valorisation à créer qui bénéficiera de la garantie de l’Etat. Cette opération devrait permettre à la BCGe d’améliorer sensiblement ses futurs résultats.
Toutefois, dans la mesure où la dissolution des réserves nécessaires à l’assainissement des débiteurs doit passer par le compte de pertes et profits, les comptes de la BCGe présentent finalement une perte au bilan de 472 millions de francs pour l’exercice 1999.
Philippe Zutter

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