Bilan de 300 jours de société anonyme pour les CFF
La transformation des CFF en S.A. est un succès. Selon le directeur général, Benedikt Weibel, elle s'est faite sans effets négatifs pour les voyageurs. Côté syndical, le son de cloche est différent. On parle d'accouchement dans la douleur.
Les CFF sont, depuis le début de l’année, une société anonyme, au même titre, par exemple, que les chemins de fer allemands. Mardi à Berne, ses responsables ont fait le bilan de 300 jours de la nouvelle société.
Depuis le début de l’année, les Chemins de fer fédéraux suisses, les CFF, sont une société anonyme de droit public. Et si la Confédération en reste la propriétaire, elle n’intervient plus dans l’activité opérationnelle des CFF. Ou disons plutôt que ce rôle se limite au strict nécessaire: l’indemnisation de la première compagnie ferroviaire suisse pour les tâches de service public qu’on lui demande. Pour le reste, les CFF doivent travailler sur une base de rentabilité.
Ce virage, cette véritable révolution, comme l’a expliqué le président du conseil d’administration des CFF, Thierry Lalive d’Epinay, est réussi. En un temps record, les CFF se sont donnés de nouvelles structures qui fonctionnent et il n’y a pas eu de chute de production dans la période transitoire, malgré la neige et les changements d’horaires de l’hiver dernier. Les CFF se considèrent comme les champions du monde en termes de conduite de système. Autrement dit, en comparaison internationale, le système des CFF est le plus dense (avec le plus grand nombre de gares, d’aiguilles et de signaux au kilomètre), le plus chargé (deux fois plus de trains par kilomètre qu’aux chemins de fer allemands par exemple) et le plus utilisé (avec 2,7 fois plus de trafic voyageurs et 1,5 fois plus de trafic marchandises par kilomètre que les chemins de fer allemands). Mais les CFF ont aussi un talon d’Achille: c’est la conduite des coûts. Ils entendent porter leurs efforts dans l’amélioration de leur compétitivité sur ce plan: réduction des coûts et accroissement encore de la productivité et de la qualité.
Pierre-André Tschanz
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