Clariant rachète l’anglais BTP pour 2,6 milliards de francs

Le groupe chimique suisse Clariant continue de voir grand: il a confirmé lundi avoir lancé une offre d’achat sur son concurrent britannique BTP, spécialisé dans la chimie fine, pour environ 1,6 milliard de dollars.

Le groupe chimique suisse Clariant continue de voir grand: il a confirmé lundi avoir lancé une offre d’achat sur son concurrent britannique BTP, spécialisé dans la chimie fine, pour environ 1,6 milliard de dollars.

Cette opération, qui donnera naissance à l’un des leaders mondiaux de la chimie fine, permettra à Clariant de doubler sa mise dans ce secteur en pleine expansion. Le groupe suisse franchit ainsi une nouvelle étape dans son plan d’expansion, lui qui depuis un certain temps déjà souhaitait pénétrer le marché britannique.

Les visées de Clariant sur le secteur de la chimie britannique, un secteur très convoité et qui a enregistré une dizaine de rachats ces deux dernières années, ne datent pas d’hier. Une traversée de la Manche qui ne s’est pas faite sans écueils. En avril dernier, le groupe suisse subit ainsi un embarrassant revers. Il est obligé de retirer son offre sur la société Laporte, face à la résistance de son principal actionnaire.

Après cet échec, Clariant se concentre sur BTP. Cette société britannique s’est spécialisée dans la chimie fine destinée à la pharmacie ou encore à l’agro-chimie. Un secteur de prédilection pour les visées d’expansion de Clariant et un marché très prometteur sur lequel BTP se classe aujourd’hui au troisième rang mondial. Son chiffre d’affaires est par ailleurs à la hausse, quant à ses derniers bénéfices avant impôts, ils ont facilement atteint les attentes des analystes.

Ce qui n’empêche pas certains de ces analystes de revoir leurs prévisions à la baisse. Ils s’attendent à certains retards et aussi à une perte de contrat aux Etats-Unis. Si le prix de ce rachat – 600 pence par action soit un peu plus d’un milliard de livres – peut donc semblé élevé, il n’a visiblement pas découragé Clariant, le groupe suisse qui dit avoir cette ambition: générer la moitié de sa croissance par des acquisitions.

Véronique Roess