Colt Telecom tisse sa toile de fibre optique

Après l´Organisation mondiale de la santé, le Cern, la Dresdner Bank ou Reuters, c´est la société de courtage en ligne FirstQuote qui vient de confier ses télécommunications à Colt.

Depuis quelques mois, de nombreux Genevois et Zurichois se demandent pourquoi on éventre les trottoirs et la chaussée dans plusieurs quartiers de leur ville. La réponse se trouve dans les longs tuyaux blanc et vert marqués Colt Telecom qui jonchent le sol. Cette société anglaise de télécommunications met en place son réseau privé.

Colt se distingue des autres opérateurs par le fait qu’elle installe sa propre infrastructure d’accès jusqu’à ses clients. La société est en train de réaliser une «boucle locale à l’échelle européenne» pour relier les principales villes du Continent. Déjà opérationnelle dans 22 centres (Londres, Paris, Milan, Francfort, Genève, Zurich, etc), Colt devrait être présente dans 27 métropoles d’ici fin 2000 pour tisser une véritable toile d´araignée en fibre optique.

«Nous visons les grandes entreprises, les banques et les organisations internationales», explique Eric Bachmann, directeur de Colt à Genève. Ce sont surtout les sociétés qui dépensent chaque mois entre 3000 et 5000 francs en télécommunications qui peuvent être intéressées par l’offre de Colt. Sa stratégie repose plus sur la haute qualité de ses services que sur des prix cassés, car son réseau est redondant de bout en bout.

Aboutissant directement dans les bâtiments des clients, le réseau de Colt garantit une grande fiabilité et jusqu’à trois niveaux de sécurité. La surveillance du système est assurée 24h/24h: une panne peut être localisée en deux minutes et la réparation effectuée en moins de deux heures.

Fondée en 1992, Colt se profile comme l´un des principaux concurrents de Swisscom sur le marché des entreprises. La société se donne les moyens de ses ambitions. Elle emploie quelque 150 personnes en Suisse. A Zurich et Genève, son réseau compte plus de 60 kilomètres de fibres optiques. L’investissement au bout du Léman se monte à 25 millions de francs, un montant qui triplera ces deux prochaines années.

Luigino Canal