Communication mobile : Mannesmann veut devenir un géant européen

Le conglomérat allemand va racheter l'opérateur de téléphonie mobile Orange. Le lancement prochain d'une OPA amicale de 33 milliards de dollars n'affectera pas Orange Communications à Lausanne, propriété à 42,5 pour cent du groupe britannique.

Le conglomérat allemand va racheter l’opérateur de téléphonie mobile Orange. Le lancement prochain d’une OPA amicale de 33 milliards de dollars n’affectera pas Orange Communications à Lausanne, propriété à 42,5 pour cent du groupe britannique.

En mai dernier, Mannesmann avait contré avec succès, en s’alliant avec Olivetti, la tentative de rachat de Telecom Italia par Deutsche Telekom. Du coup, le groupe allemand a acquis Omnitel, le réseau mobile d’Olivetti.

Mannesmann était sur les rangs pour le rachat du quatrième opérateur de communication mobile britannique One-to-one, finalement acheté par Deutsche Telekom pour 10 milliards de dollars. Mais en se portant acquéreur du troisième opérateur britannique Orange pour 33 milliards de dollars, il dépasse désormais son principal concurrent allemand.

Dans cette opération Mannesmann s’est allié avec à Hutchison Whampoa, un conglomérat de Hong Kong qui détient 44,8 pour cent du capital d’Orange. Et il devient, du même coup, le deuxième opérateur européen, derrière le géant britannique Vodaphone. Tandis que Deutsche Telekom et son réseau mobile D1 doivent affronter, en Allemagne même, la concurrence d’un ex-partenaire France Télécom qui vient d’annoncer le rachat de 77 pour cent de E-Plus, le troisième opérateur allemand.

Le conglomérat Mannesmann devrait émettre 4 milliards de dollars de nouvelles actions début 2000 pour mener à bien ses opérations de croissance. Il se met, ainsi, à l’abri du britannique Vodaphone Airtouch, qui totalise plus de 30 millions d’abonnés dans 23 pays, et qui aurait des visées sur lui.

Michel Verrier