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Cris et applaudissements

Le «schisme» de Swiss est salué par presque tous les partenaires sociaux de la compagnie, sauf par le syndicat des pilotes de l'ancienne Crossair.

Swiss Pilots craint de nouveaux licenciements.

La direction de Swiss, accompagnée par le représentant de la Confédération Peter Siegenthaler, qui siège au conseil d’administration de la compagnie, a informé les représentants du personnel pendant une heure et demie, vendredi matin.

La majorité des participants se disait soulagée à la fin de la réunion. Ainsi, Karin Epple, représentante d’Unia, a salué l’atmosphère constructive de la discussion.

«Je craignais vraiment qu’on nous annonce de mauvaises nouvelles. Mais on a senti que la direction voulait tout faire pour trouver les solutions les moins douloureuses possibles», dit-elle.

Aucun licenciement n’a été mentionné. Mais des négociations seront menées pour réduire la masse salariale. «Nous approuvons que les cadres supérieurs renoncent d’eux-mêmes à 14% de leur salaire», ajoute Karin Epple.

Bonus: affaire réglée

La polémique née de l’octroi de bonus est retombée: «Il ne s’agitssait pas de bonus, dit la syndicaliste, mais de salaires.»

Les pilotes de l’ex-Swissair, réunis au sein d’Aeropers, jugent la séparation «nécessaire, car les activités de l’ex-Crossair sont encore surdimensionnées.

Autre son de cloche du côté des anciens de Crossair: David Bieli, président de Swiss Pilots, n’a pas de mots assez durs pour fustiger «un plan stupide qui ne sert à rien. C’est un peu du low cost, mais pas complètement, ce n’est pas clair, comme d’habitude avec Swiss.»

«Exercice alibi»

David Bieli pense que ce sont précisément les pilotes de l’ancienne Crossair qui devront encore se sacrifier. «La création de Swiss Express est un pur exercice alibi, destiné à préparer de nouveaux licenciements», déclare-t-il.

Le syndicaliste rappelle que, pour la même destination et en volant avec le même appareil, un ancien de Swissair gagne 250’000 francs par an, contre moins de 100’000 pour un ancien de Crossair.

Le Tribunal arbitral de Bâle, saisi du conflit, se réunit une nouvelle fois mardi.

swissinfo, Ariane Gigon Bormann, Bâle

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